[Compte-rendu] Appartement 4

Invité par le biais de JaKhris quelques jours auparavant, je me suis empressé de me rendre à l’adresse de l’Appartement 4, si bien nommé. Étant arrivé en avance, après quelques secondes d’attente, j’ai pu rentrer dans un immense studio à deux étages à l’ambiance particulière… Après un petit check-in auprès des listes d’invités derrière une grosse image de la PS4 qui annonce déjà la couleur, je remarque avec surprise quelques petits éléments d’appartement : un porte-manteau avec une valise vide. En avançant plus loin, et après avoir déposé mon manteau et mon sac à dos en gardant avec moi une caméra, je retrouve l’un de mes amis (Naxi de GameHope qui était là depuis 13h).

Il me propose alors de faire une petite visite rapide des lieux. Du coup, un choix s’est imposé à moi : est-ce que je me dirige vers le buffet (parce que le trajet m’a un peu creusé à vrai-dire), ou est-ce que je monte d’abord les escaliers sur ma droite ? Il a été alors plus raisonnable pour moi de commencer par le commencement, et découvrir un peu le buffet. Pas grand-chose à déguster cependant, mis à part des petits amuse-bouche froids soit salés soit au poisson, ou quelques sodas aux côtés de deux grands bols de punch et de sangria. Tant pis, je repasserai quand j’aurai un peu plus faim.

L’Appartement 4

En continuant d’explorer un peu, je remarque non-seulement un logo PlayStation géant projeté sur un mur, mais aussi quelques petits meubles d’appartement, comme un beau canapé en cuir et quelques petites tables, ou encore quelques étagères fournies de petits tableaux et de faux ballons lettrés “E3”… Soit c’est parce qu’ils ont un peu de retard, soit c’est pour rappeler le tacle de Sony en juin dernier en direction de Microsoft qui a dû faire un 180° sur sa console pleine de DRM ? Toujours est-il que je me retrouve maintenant face à un peu moins d’une dizaine de bornes dédiées à #DriveClub, l’une des prochaines séries-phare de Sony en matière de simulation de courses. Les joueurs qui sont déjà dessus sont confortablement installés sur des fauteuils en cuir, non-loin de meubles décorés de casques de pilotes, et tout ce petit monde se trouve sous la mezzanine du 1er étage, un peu à l’ombre pour le coup. J’y serais bien resté, mais nous devons continuer la visite. En allant un peu plus loin, je remarque un fauteuil dans lequel on peut s’allonger et profiter du visiocasque 3D de Sony (HMZ-T1), notamment avec Contrast et Knack dessus.

Plus loin, on peut bien apercevoir une PS4 dans une vitrine montée sur un piédestal, dans un coin décoré d’une grande barre bleue, et sur le mur, un texte résumant rapidement les fonctionnalités de la PS4 avec la PSVita, avant de mettre en fin : « This is for the Players. This is PS4. » Sur le moment j’ai trouvé ça un peu arrogant de mettre une fin de texte en anglais pour mettre en valeur ce qui a été rabâché depuis un peu plus de 8 mois, mais bon. Après, nous continuons notre chemin et j’aperçois 4 bornes de jeux dédiées aux jeux indépendants, dont deux sont cachées derrière l’angle du mur suscité, où l’on pouvait notamment tester Contrast, Octodad : Dadliest Catch et Hohokum. Le fait que ces bornes soient mises en retrait par rapport au reste ne m’a pas trop gêné, mais le fait qu’il s’agisse de jeux indépendants que Sony avait cherché à mettre en avant à l’E3 avec le slogan « PlayStation Loves Indies » m’a fait un peu mal au cœur sur le coup… Mais revenons à nos moutons et observons les quelques footeux s’essayer à FIFA 14 sur PS4 sur deux bornes à deux joueurs, non-loin d’un baby-foot et des placards sportifs… Je n’avancerai par contre pas plus loin, le sport n’est pas trop pour moi.

Explorons maintenant le 2e étage via l’escalier non-loin, et depuis un petit couloir étroit, on peut apercevoir quelques salles dédiées à des jeux vidéo en particulier, comme une immense pièce dédiée à The Playroom, une autre avec 4 bornes dédiées à Assassin’s Creed IV : Black Flag décorée d’une maquette d’un 3-mâts des templiers et d’un perroquet (empaillé ?), un Media-Lounge pour les “vrais” journalistes et une petite salle VIP où certains pouvaient probablement tester tous les jeux présents de la pièce sans se mélanger aux autres ! En continuant un peu plus loin, on retrouve la mezzanine de tout à l’heure et on peut y tester sur 4 bornes différentes le jeu Knack à côté d’une jolie étagère avec quelques objets apparemment africains aux côtés d’un logo 3D en bois du jeu ! Un peu plus tard dans la soirée, une salle près de l’entrée de l’appartement s’ouvre désormais : l’un des développeurs de Guerilla Games vient d’entrer et lance la démo de KillZone : Shadow Fall à laquelle il sera le seul à jouer de toute la soirée ! Il est donc placé à moins d’un mètre d’un écran plat gigantesque (la largeur de celle-ci faisait un peu moins de celle de la pièce, environ 5m) à rejouer encore et encore la même démo d’une section forestière présentée à l’E3 dernier. Mais bon, voilà pour ce qui est de la visite et intéressons-nous maintenant à ce qui importe le plus avec la déco : les jeux !

La manette et les jeux !

Pour ce qui est de la manette Dualshock 4, j’ai adoré la prise en main comparé à la Dualshock 3, notamment par le fait qu’elle soit vraiment adaptée à mes mimines, mais aussi avec les boutons un peu plus arrondis, les joysticks plus maniables puisque les pouces vont moins y glisser… Mais c’est sans oublier le pavé tactile cliquable, petite addition intéressante qui a l’air d’inspirer quelques développeurs ! La seule crainte par rapport à cette nouvelle fonctionnalité de la manette vient de l’expérience rencontrée avec le modèle précédent et son système Sixaxis qui se retrouve à n’être que rarement utilisé par les développeurs (notamment sur les jeux multiplateformes). Pour ce qui est de la barre lumineuse (qui a l’air plus dynamique que celle du PlayStation Move), j’émets une autre crainte : est-ce que le reflet sur l’écran si l’on joue dans l’obscurité et bien en face de la télé s’avèrera gênant sur le long-terme ? Enfin, un petit ajout non-négligeable vient du mini haut-parleur intégré qui permet d’ajouter une dimension sonore supplémentaire au jeu !

Au niveau des jeux, j’ai d’abord testé The PlayRoom (fourni avec la PS4 mais sans la caméra), une série de mini-jeux assez sympathiques à jouer entre amis, notamment avec les petits bonhommes à aspirer dans la manette pour leur faire faire une petite chorégraphie, ou à ressortir pour leur faire coucou et leur kicker dedans ! C’est vrai que du coup on a un peu tendance à confondre la télé avec la réalité vu l’intégration bien faite, ce qui ajoute au fun ! Mis à part ça, on avait aussi une tablette à disposition avec l’application du jeu pour pouvoir dessiner rapidement dessus et intégrer le dessin dans le jeu ! Du coup, The PlayRoom, c’est un peu l’EyePet évolué de la PS4 ?

Pour ce qui est de #DRIVECLUB, on démarre la démo sur une petite photographie du joueur prise sur l’instant qui servira plus tard à comparer les records des joueurs différents qui sont passés ! Pour ce qui est du circuit essayé, ce qui m’a plu d’emblée est la difficulté à maîtriser les nombreux virages qu’il propose, justifiant l’utilité de la comparaison avec les autres joueurs. Le circuit comporte en effet plusieurs sections où l’on aura sur chacune un défi associé, comme un chrono sur une ligne presque droite, ou des points de dérapage sur un virage, etc… #DriveClub propose ainsi quelque chose de bien différent de Gran Turismo tout en restant dans la simulation, et c’est ce qu’il m’avait fait un peu peur quand le jeu avait été annoncé, mais du coup j’ai un peu d’impatience à pouvoir le réessayer chez moi !

Maintenant, avec Knack, j’ai eu la possibilité de m’essayer à plusieurs niveaux du jeu (au moins 3) qui étaient situés à différents endroits de celui-ci : l’un se trouvait vers le début, un autre était vers le 12e chapitre et je me suis arrêté à celui du 31e chapitre, afin de garder le plaisir de découverte intact pour plus tard. Knack propose quelques mécaniques de gameplay assez sympathiques, comme le fait qu’il y ait une caméra directeur (comme dans les God of War, le dernier Castlevania ou même dans Beyond : Two Souls) laissant ainsi le joystick droit servir de commande d’esquive, de faire grandir son personnage en récoltant des objets à gauche, à droite, mais aussi des objets cachés à récolter dans les différents niveaux, ou encore les capacités spéciales (limitées bien sûr), activables via la combinaison Cercle + Cercle ou Triangle ou Croix ou Carré, qui laissent une panoplie de commandes assez fournie pour le joueur, même occasionnel. De même, la difficulté semble être au rendez-vous : en mode normal, il m’a parfois fallu que trois coups pour que mon personnage finisse en bouillie par la main des ennemis, certains étant d’ailleurs plus imposants que d’autres !

Et finalement, je terminerai rapidement sur deux jeux indépendants, l’un étant Octodad : Dadliest Catch (déjà disponible sur PC) qui a un gameplay bien plus compliqué qu’il n’y paraît, le mieux étant de l’essayer pour s’en rendre compte ! Du coup, on a droit à des animations voulues anodines, mais absolument tordants lorsqu’on les découvre ! Par la suite, via le visiocasque, j’ai pu essayer rapidement Contrast, un jeu atypique où l’on joue avec les ombres dans un univers un peu étrange. Malheureusement, les commandes ne sont peut-être pas assez indiquées pour un niveau de démonstration, puisque j’ai eu un peu de mal à prendre mes marques…

Quelques bémols et regrets…

Comme expliqué un peu plus haut, le buffet ne donnait pas forcément envie malgré sa relative abondance, et même le punch paraissait un peu plus alcoolisé que fruité à mon goût, mais bon, passons. Pour ce qui est du service, les hôtes et hôtesses étaient heureusement agréables, mais peut-être un peu trop envahissants (j’aurais bien aimé tester Knack sans me faire aborder toutes les 5 minutes pour me donner les mêmes conseils qu’à l’écran)… Pas bien grave vous me direz. Pour ce qui est des jeux, j’ai quelques regrets à émettre par rapport à ceux disponibles : il n’y avait que seulement 7 jeux disponibles sur 21 bornes, aux côtés de KillZone : Shadow Fall qui n’était pas jouable par tout le monde. J’aurais quand même aimé retrouver inFamous : Second Son, pour ne citer que lui, qui était jouable à l’E3 et à la Gamescom de cette année pourtant ! Un peu dommage pour le coup de se limiter quasiment qu’à des jeux du line-up.

Mais le moment à partir duquel j’ai le moins apprécié la soirée était dès un changement de consigne par rapport à la possibilité de filmer l’événement : étant un petit reporter dans l’âme et voulant potentiellement réaliser un reportage par la suite, je m’y étais déjà intéressé dès l’invitation reçue… et les consignes étaient claires : pas de “direct-feed” des jeux (soit le fait de filmer uniquement l’écran). Du coup, je me suis débrouillé pour cadrer un maximum les jeux avec les joueurs pendant toute la soirée, mais est arrivé le moment où, d’un coup, je n’avais plus le droit de filmer aucun écran, de près comme de loin. Voilà qui est un peu embêtant dans un événement où ceux-ci sont omniprésents. Malgré tout, rien que de pouvoir vivre tout ça de mes propres yeux était vraiment plaisant !