[Séance ciné] Le Loup de Wall Street

Quand on est la seule personne de son entourage qui n’a pas vu un certain film, qui est en plus acclamé, on se sent mal. Du coup, quand tout le monde m’a dit avoir vu Le Loup de Wall Street, c’était le malaise. Un seul remède : aller le voir, tout en profitant des tarifs étudiant, sinon ce n’est pas possible. Sans vraiment m’informer sur le thème du film, même si, je me doute, porte sur l’argent en quantités excessives, c’est un peu à l’aveugle que je prends place dans mon siège. Les trois prochaines heures vont être divertissantes !

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Que la fête commence… santé !

Le film tourne autour de la vie de Jordan Belfort, un jeune homme qui souhaite se faire un nom à Wall Street, afin de vivre de manière plus que confortable. De son ascension fulgurante à sa chute dans des affaires illégales, avec une intervention du gouvernement qui s’intéresse à son opération, on suit sa vie pendant plusieurs années, et c’est une sacrée aventure remplie d’argent, de drogue, de fêtes et de femmes, toujours dans la démesure. Basé sur des faits réels en plus, hé ouais.

Ce scénario qui paraît assez banal d’un certain point de vue, est en réalité absolument captivant. Le film dure tout juste moins de trois heures, et pourtant, je n’ai ressenti qu’une ou deux longueurs (qui ont été vite compensées). Les différentes ellipses sont bien calées, ce qui donne un bon rythme, avec une dose d’humour bien souvent présente, ce qui permet de suivre l’évolution de Jordan avec grand intérêt : on se demande toujours comment il va se surpasser par la suite. Et pour se surpasser, il n’y va pas de main morte.

La performance de Leonardo DiCaprio est terriblement bonne. Toutes les émotions y passent… il est Jordan Belfort, tout simplement. Ses collègues aussi sont particulièrement dingues, notamment Donnie Azoff joué par Jonah Hill, qui a fait pas mal de chemin depuis qu’on le connaît au cinéma, ce qui fait plaisir. Il joue ici un excellent rôle secondaire, avec de belles fausses dents pour gonfler son personnage. On retrouve aussi d’autres pointures, dont un certain français mais, je reste muet sur qui c’est, je ne veux pas casser le délire, hehe. Sobres ou drogués, ces personnages sont attachants et souvent hilarants, quelles que soient les situations dans lesquelles ils se retrouvent (indice : fréquemment drogués).

Le film est techniquement très maîtrisé, forcément, Scorsese sait ce qu’il fait, tout de même. Le panel d’acteurs est vaste et fantastique. Ils ne manquent pas de surprendre, et je me suis demandé une ou deux fois si je n’étais pas moi-même sous l’emprise d’une drogue devant ce film. C’est tout comme, mais il n’est pas psychédélique pour autant, je vous rassure. C’est très propre, un vrai plaisir pour les yeux. Les oreilles aussi, avec un petit coup de Foo Fighters qui aura fini de me convaincre.

Le Loup de Wall Street est un film de trois heures qui se laisse voir sans que l’on ait réellement le temps de s’ennuyer. Avec un DiCaprio formidable (il va l’avoir ce putain d’Oscar, oui ou merde ?) et un casting solide, Scorsese signe un nouveau petit chef-d’œuvre avec son Leo favori. Nul doute que ce film plait à une large audience, d’autant plus que les hommes aimant les courbes féminines sont gâtés avec pas moins de 642 poitrines (oui j’ai tout compté, non je n’invente pas du tout), et encore plus dans la version Blu-ray de quatre heures ! En bref, un bon film que je recommande aux amateurs de drama financier.

Richement vôtre,
À plus !