[Séance ciné] Mad Max : Fury Road

Tant de bonnes choses dites à l’égard de ce Mad Max : Fury Road, je me devais bien d’aller vérifier ça de moi-même… On a eu un trailer avec des voitures qui pètent et un mec qui joue d’une guitare lance-flammes, ce qui est plutôt bad-ass, mais encore faut-il que le reste du film le soit également. C’est parti pour une virée dans le désert…

hardyokay
Je valide !

Mad Max repart sur les bases posées par la trilogie avec Mel Gibson : un monde post-apocalyptique où la plupart des gens sont des tarés. Max Rockatansky (Tom Hardy) survit comme il peut de jour en jour, mais se fait capturer par un groupe de fous, et là commence une folle aventure pour rester en vie aux côtés de Furiosa (Charlize Theron), une camionneuse, pour ainsi dire, dans ce vaste désert chaotique…

Je n’ai que vu le premier Mad Max donc je ne peux pas juger la continuité du scénario, mais il est en tout cas assez efficace ici. J’ai été un peu surpris de la direction du scénario, qui ne se focalise pas trop sur Max mais plutôt les personnes qu’il aide (malgré lui ? sûrement…). Pour ne pas gâcher de surprises, je ne m’attendais pas à une telle histoire (ah les joies de ne pas regarder les trailers… ça aide !) mais elle fonctionne très bien, avec un bon lot de petites pirouettes scénaristiques qui nous tiennent en haleine tout du long, et on ne voit pas le temps passer !

Côté visuel, on en prend plein la patate ! Si vous aimez les explosions, vous allez être servis, c’est moi qui vous le dit ! La majeure partie d’entre elles sont réelles et les images de synthèses se font rares (une séquence majeure ou deux, sinon rien d’abusé à la Michael Bay), ce qui fait plaisir à l’ère du full-CGI. C’est une orgie audio-visuelle qui satisfera petits et grands (mais je déconseille aux petits de voir ce film, du coup…), et l’univers graphique est maîtrisé de bout en bout. Pour résumer, c’est une vraie réussite que vos yeux apprécieront. Après il y a deux ou trois plans un peu trop Frank Miller-esque (Mad Max est réalisé par George Miller, ne pas confondre) où on sent bien le fond vert (des plans très serrés sur la tête d’un personnage qui conduit, typiquement), ou encore des séquences dont la cadence a été accélérée pour avoir l’air plus folle… ça perturbe mais ça marche. En termes sonores on n’est pas loin non plus avec des bruits jouissants qui accompagnent les actions et de la musique bien dingue, à l’image de notre guitariste-pyrolanceur. Ça fait plaisir !

Pour ce qui est des personnages, je me suis identifié à Max, en quelque sorte, grâce notamment à ses répliques qui tiennent sur une feuille A4 (le bon vieux tour de magie d’identification au protagoniste muet). Parfois il m’était même difficile de comprendre ce qu’il disait, ce qui rappelle un certain Bane dans The Dark Knight Rises (encore ce bon vieux Tom Hardy !) mais bon, ça va. L’actrice sud-africaine livre quant à elle une performance assez remarquable. Bien que pas totalement hors de son sentier de femme bad-ass, le contexte du film la sublime, avec un crâne rasé qui en impose, et on est en admiration devant sa force inépuisable. Le grand méchant a une allure bien particulière, en accord avec son univers, effrayant, impitoyable et martyrisant. Le désert n’a pas joué en la faveur de la population humaine, en tout cas, et ce film retranscrit cette folie omniprésente à merveille.

Mad Max : Fury Road réussi son défi de nous impressionner, de nous faire voyager, de nous faire découvrir la folie d’un monde qui a tout perdu, sauf l’instinct de survie. Un véritable festin pour les sens, ce film est savoureux de bout en bout et propose de l’action ancrée dans un décor post-apocalyptique réussi blindé de détails. Par les feux de tous les dieux, c’est qu’il faut aller avoir vu Mad Max !

Follement vôtre,
À plus !