[Séance ciné] Snowpiercer

J’étais très sceptique à l’idée de voir Snowpiercer, après tout, l’idée est un peu étrange. Mais je ne suis pas fermé d’esprit, et les critiques n’étaient pas négatives, donc peut-être y avait-il un aspect du film plus intéressant que la bande annonce ne laissait paraître ? Après tout, à part le prix de la place, on ne risque pas grand chose quand on est, dès le début, assez réticent. Du coup, ça donne quoi ? Je vais vous dire…

WKHMF
Satisfait mais confus

Le film se déroule en 2031, et il y a une nouvelle ère glaciaire. Comment ? Les humains ont déconné en 2014 en relâchant dans l’atmosphère un composant chimique censé arrêter cette histoire de réchauffement climatique, mais comme vous pouvez vous en douter, ça a été un peu trop efficace, ce qui explique cela. Toute forme de vie est éteinte, enfin, presque… Un train, le Transperceneige, qui dispose d’un moteur perpétuel, circule sur le globe sur un circuit en boucle, et à bord, les derniers humains. Cependant, même si ce train est capable d’assurer la survie de ces femmes et hommes, tout n’est pas rose. En effet, il y a un système de classes sociales en place (les riches à l’avant, les pauvres à l’arrière), ce qui provoque de grosses inégalités en termes de confort de vie, et ça ne plaît pas aux plus démunis. Ils vont mettre en place une révolution avec l’aide des leaders de l’arrière du train, dont Curtis, notre protagoniste principal interprété par Captain Am– euh… Chris Evans.

Je dois admettre que, avec mon sentiment initial, j’ai été agréablement surpris par ce film, même si j’étais assis tout devant (quand on arrive tard à la séance, aussi…), défonçant mes yeux par la même occasion. Le décor du train, bien que parfois surréaliste, est bien fait et nous immerge bien dans cet univers post-apocalyptique. J’ai bien ressenti les différentes classes sociales à travers les wagons, même si parfois on se demande ce qu’une section ou une autre fait là. Mais bon, on suspend son incrédulité et on accepte cela, et on continue l’aventure avec nos personnages. Il faut savoir que Snowpiercer est adapté d’une bande dessinée française (qui date des années 80), donc forcément quand on en fait un film, il y a certaines choses qui peuvent paraître incohérentes, comme le fait d’être dans un train, par exemple !

Le scénario est assez classique en somme, un groupe qui veut renverser le régime pour vivre en égalité, mais sur un train, c’est plus rare (unique, même ?). Le casting est solide (je ne vais pas lister les acteurs mais il y a du lourd) et donne une bonne dynamique au film, il n’y a pas de temps mort, un bon point pour le réalisateur coréen. Il y a une scène dans le noir qui était assez bien foutue mais je laisse la surprise, donc passons à autre chose. La violence de ce film est parfois un peu excessive, du gore comme il faut en fait, car les humains dans le désespoir, ça donne ça. Niveau musique, rien de bien spectaculaire mais ça accompagne discrètement le film, renforçant ces passages qui stressent, mais peut-être faudra-t-il que j’y jette une oreille sans le film, parfois on peut être surpris. Après avoir vu le film, quelques questions persistent mais globalement, l’expérience est réussie.

Comme évoqué plus haut, je n’ai pas été autant déçu qu’initialement prévu, mais je ne peux pas dire avoir adoré non plus. La faute à mon placement dans la salle, ou au scénario farfelu ? Le mystère reste entier. Je pense qu’il faut aller se faire son propre avis sur le film, qui est malgré tout bien construit et qui représente un bon divertissement de deux heures. Il faut faire l’imapsse sur la logique de certains éléments scénaristiques, je pense, et ça passe. Et puis Chris Evans a la grande classe, comme d’habitude. Mais ça ne fait pas tout le film (mais un peu quand même).

Ferroviairement vôtre,
À plus !