[Test] Akimbot

La nostalgie est une sacrée chose… quand j’ai vu l’annonce du jeu Akimbot, mon cerveau a dit “Ratchet ?” et je lui ai répondu “adjugé, vendu !”. Dès que je savais que je serais intéressé, j’ai évité de trop en voir pour mieux savourer ce jeu — maintenant qu’il est disponible, que pense mon cerveau nostalgique ? Choisissez votre meilleure arme, nous avons un monde à sauver !

Bender de la série Futurama joint ses mains et rit de manière inquiétante.
C'est exactement ce que je cherche…!

Exe, un robot mercenaire, et Shipset, un drone, se trouvent emprisonnés dans un fourgon après avoir quelque peu agacé un capo de la “mafia”. Suite à une évasion improvisée, le duo se retrouve impliqué dans une mission pour déjouer les plans d’un scientifique devenu fou, Evilware, qui aimerait bien dominer le monde grâce à une relique surpuissante… Exe et Shipset acceptent sous condition de voir leurs casiers judiciaires effacés et d’obtenir une généreuse récompense financière. Sauver le monde, rien que ça…

Une petite plage emménagée avec une piste de danse, une sono, un DJ, et des robots qui dansent.

Le scénario est bien entendu vu et revu mais n’est pas aussi linéaire que ce que nous avons l’habitude de voir pour un jeu d’une petite équipe pareille, donc ce fut une bonne surprise — classique mais pas plat pour autant ! Nous avons une petite poignée de personnages en plus du duo et notre grand méchant, tels que l’Ambassadeur et le Processeur, qui nous aident au cours de l’aventure, notamment pour nous guider via radio. Il y a quelques petits retournements de situation qui maintiennent notre intérêt au fil du jeu, auxquels je ne m’attendais pas forcément. Simple, mais efficace.

Un petit vasseau traverse l'espace. En dessous, un énorme vaisseau militaire est visible, et au loin, une planète avec des anneaux et trois astres sont visibles. Un autre énorme vaisseau tire un laser sur la planète.

Pour ce qui est des personnages, avec le jeu en version anglaise, je me suis senti un peu agacé par Shipset (qui semble inspiré de Claptrap de Borderlands) avec sa voix très aiguë et ses cris assez fréquents. Sa personnalité est en revanche très appropriée et contraste bien avec le côté stoïque de Exe, mais parfois c’en était juste un poil trop. Les voix françaises m’ont semblé un peu moins excessives (et puis étant un jeu français, jouer en VF est bien acceptable !). Comme Shipset, Evilware a une voix qui pique, surtout ses longs rires machiavéliques, mais l’écriture des personnages est bonne à mon sens. Très stéréotypée mais aussi très auto-dérisoire. Il y a une tonne de blagues et de références dans les dialogues (et même dans les noms des trophées), et ça marche très bien — c’est justement dosé sans pour autant être lourd. J’ai sincèrement été bluffé comment l’équipe a pu caler autant de choses là-dedans ! (et encore, il est certain que des choses me soient passées par-dessus la tête)

Notre protagoniste traverse un couloir de lave en courant contre un mur holographique.

Passons maintenant au gameplay : grosso modo, c’est fluide, c’est fun, et c’est varié. J’ai beaucoup aimé comment le côté plateforme est alterné avec les phases de combat. Étant fortement inspiré des ancêtres Jak & Daxter  et Ratchet & Clank , cet hommage se ressent fortement dans le level design et est satisfaisant manette en main. Nous avons une lame pour le corps-à-corps que j’ai à peine utilisée, puis 4 armes que nous débloquons au cours du jeu (fusil, sniper, lance-roquette, minigun) ainsi que 4 armes spéciales à acheter et améliorer via un magasin de marchands absolument honnêtes (pas du tout), mais une seule des spéciales peut être équipée à la fois, demandant d’être un peu tactique dans ce choix. Les combats sont accessibles et le mode Normal n’est pas trop exigeant, sans être trop facile non plus. Il y a également un nombre assez surprenant de phases en véhicule (voiture, vaisseau, et euh… d’autres choses plus insolites encore) qui nous permettent d’éviter la monotonie. La dernière séquence en voiture mélange course et plateforme et j’ai par contre été plutôt frustré après des dizaines d’essais mais j’ai fini par y arriver. J’ai par ailleurs beaucoup apprécié les trophées rappelant fortement les points de compétence de Ratchet & Clank , bien amusant !

Le duo est au bord d'une falaise vers une sorte de lac sur une planète semblablement rocheuse. Dans le ciel, d'énormes machines en forme d'anneau sont visibles, et trois astres dessinent le contour d'une falaise aen arrière-plan.

Du côté audiovisuel, Akimbot profite pleinement de l’Unreal Engine et nous offre un jeu propre et riche. Le nombre d’environnements que nous visitons est assez impressionnant (plus d’une douzaine de niveaux), avec entre autres, des plages ensoleillées à un monde gelé, des mines ou encore une zone volcanique. Il y a malheureusement au moment où j’écris des soucis de screen tearing  où le jeu n’a pas un taux de rafraîchissement à 100% stable, et des saccades notamment lorsque nous atteignons un checkpoint ou cassons une caisse pleine de botcoin…  mais cela n’empêche pas d’apprécier le jeu (qui devrait recevoir un patch correctif sous peu !) et ses décors, surtout les astres à l’horizon et les séquences spatiales. Contrairement à un Ratchet & Clank,  la progression dans les niveaux est linéaire mais ce n’est pas un point négatif à mes yeux — faire un monde ouvert juste parce que c’est la mode aurait été une bêtise — il y a malgré tout des zones secrètes pour trouver des documents cachés (”Données Perdues”), un petit bonus bien appréciable pour les explorateurs·trices les plus curieux·ses d’entre nous ! J’ai aussi bien aimé la bande son électro-orchestrale qui correspond très bien au jeu et qui ne se limite pas à un seul style. En effet, il y a toute sorte de mélanges qui nous accompagnent au long de l’aventure et sans pour autant être au premier plan, la production est très propre et me donne envie de composer quelques morceaux…

Sur un champ de bataille plein de débris enflammés, un tank futuriste vient de tirer un obus sur une cible au loin qui a explosé dans un amas de flammes vertes.

Akimbot est un jeu qui rend un hommage évident à mes jeux PS2 préférés, particulièrement Ratchet & Clank  (rien que le design de Exe devrait vous mettre la puce à l’oreille !), que ce soit au niveau du gameplay, de l’humour, ou du style, et je trouve que Evil Raptor a fait un excellent travail pour honorer cet héritage. Il y a plein de références qui donnent le sourire (même un angle de caméra très marsupial-esque…) et cette aventure est juste un bol de nostalgie bien succulent (qui m’a beaucoup donné envie de relancer le premier Ratchet …). Le gameplay est fun et varié, avec une durée d’environ 8 heures pour ma part avec un trophée de platine accessible et plaisant à obtenir — pour 20€, c’est une bonne aventure bien diversifiée que je recommande, surtout si votre p’tit cœur réclame une dose de nostalgie.

Robotiquement vôtre,
À plus !