[Test] Contrast

Il y a quelques temps, Sony a annoncé le report de #DRIVECLUB, initialement prévu au lancement de la PS4 comme un jeu de la collection instantanée pour le programme Playstation Plus. Du coup, ils ont dû trouver une solution de secours, et c’est là où Contrast intervient. Je ne me suis que très peu renseigné sur le jeu avant de l’avoir essayé, ce qui m’a laissé le découvrir sans préavis. Laissez-moi vous apporter un peu de lumière à ce sujet (hilarant, parce que lumière, ombre… non ?).

friends
J'ai fait ce jeu avec un ami - ceci est notre réaction en terminant le jeu

Le jeu se déroule dans une ville qui pourrait être Paris, dans une époque située aux alentours des années 30. On incarne Dawn, une acrobate qui semble muette, et on est aux côtés d’une petite fille nommée Didi. Cette fillette est la seule à voir Dawn, qui en retour ne voit que Didi, les autres gens n’étant visibles que par l’ombre qu’ils projettent - c’est ce qui fait la particularité de ce jeu. Cependant, la petite, elle, peut bien voir et interagir avec les personnes de son monde. Didi a besoin d’assistance et Dawn est chargée de l’aider. C’est simple dit comme ça, mais il faut faire avec, au risque de dévoiler l’intrigue.

Au début, le jeu est assez déroutant du fait que les décors sont très vides, puisqu’on ne peut voir uniquement les ombres des personnes qui habitent ce monde. On est dans un univers parallèle, en quelques sortes, et on finit par s’habituer à cette ambiance assez étrange. La mécanique du jeu est assez intéressante puisqu’elle repose sur de la plate-forme articulée autour de jeux d’ombre. On a la possibilité de changer entre le monde physique (en trois dimensions) et celui des ombres (en 2D) afin de se frayer un chemin en résolvant différents puzzles. Je ne sais pas si cela est très complexe niveau technique mais en tout cas cela propose un challenge plutôt original, qui reste varié au cours du jeu, nécessitant parfois de coopérer avec la fille pour avancer.

contrast_DidiDawn

Pour un jeu PS4, Contrast n’est pas très impressionnant puisqu’il souffre de quelques problèmes, parfois d’animation et plus rarement de framerate, ajouté à ça que toutes les ombres que je qualifie “‌d’ambiantes‌‌” (éléments du décor, etc.) ne sont pas très travaillées, voire inexistante (ironique, je sais). Mais je garde néanmoins en tête le fait que ce jeu n’a pas été développé exclusivement pour cette console car aussi disponible sur PS3, Xbox 360 et PC. Sa sortie a peut-être été un peu précipitée pour la PS4 - ne tirant donc pas pleinement parti de la console. Contrast reste tout de même unique pour ce qui est de l’univers, et j’ai été relativement conquis par ce dernier. Fâcheusement, j’ai subi un bug qui m’a forcé à recommencer une section mais sinon le jeu tient la route et avance à bon rythme - j’ai eu un peu de mal à décrocher, pour tout vous dire.

La narration est plutôt captivante malgré sa simplicité, et les jeux d’ombres sont fascinants. Ils donnent un côté presque enfantin à l’histoire, mais les thèmes abordés sont loin de l’être. Heureusement, Didi est agréable et ne m’a pas pris la tête, ce que je craignais au début. Puisque Dawn ne parle pas, je n’ai pas ressenti un véritable lien émotionnel, mais j’ai quand même eu l’impression de m’impliquer dans la vie de cette fillette que j’ai eu envie d’aider, faisant à elle seule une bonne partie de la narration. L’univers graphique est quant à lui très particulier et réussi à mes yeux, comme en témoigne la capture d’écran plus haut.

Contraste a donc été une agréable surprise pour moi qui ne m’attendais pas à pas grand-chose. Il ne dure qu’une poignée d’heures (trois ou quatre) mais de toute manière, plus long aurait été lassant. Ce qu’il manque en termes graphiques, il compense avec son scénario et son gameplay. Les développeurs ont su créer un monde charmant et cohérent avec un gameplay classique et original à la fois qui, couplés aux personnages, devront pouvoir séduire une bonne partie des joueurs en quête de petits jeux sympathiques. Ayant pu obtenir Contrast “‌gratuitement‌” via le Playstation Plus, je n’ai vraiment pas à me plaindre… mon abonnement est vite rentabilisé avec un jeu comme ça. Si vous avez l’occasion, je vous le conseille, il vaut le détour (malheureusement, il n’est plus gratuit pour les membres PS+ depuis le 8 janvier). ;)

Obscurément vôtre,
À plus !