[Test] Crash Bandicoot 4 : It's About Time

Un certain temps après les excellents remakes N. Sane Trilogy et Nitro-Fueled, nous retrouvons notre marsupial favori avec Crash Bandicoot 4 : It’s About Time. Ayant grandi avec ce personnage, c’est un plaisir de se plonger dans de nouvelles aventures. Créer une suite à un tel monument est une tâche délicate que Toys For Bob a fièrement relevé. Suivez-moi vers la plage N. Sanity et mettez votre crème solaire, voyons ce que Dr Neo Cortex a de prévu !

Un chio tente de sauter d'un canapé vers un un repose-pied, mais n'atterrit que à moitié et tombe au sol.
J'vais y arriver, j'vais y arriver…

Après avoir été vaincus lors des événements de la trilogie originale (les épisodes PS2 et suivants sont ignorés) et piégés dans le passé, les docteurs Cortex, N. Brio et N. Tropy cherchent une issue à l’aide de Uka-Uka, qui finit par créer une faille non seulement temporelle mais dimensionnelle, leur permettant de tenter, à nouveau, de contrôler le monde à travers plusieurs dimensions. Aku-Aku détecte cette anomalie et Crash découvre un Masque Quantique nommé Lani-Loli, qui ne se manifeste que lorsque le “multivers” est ouvert. Crash et Coco suivent Lani-Loli à travers un portail dimensionnel afin de trouver les autres Masques et contenir l’anarchie que sème Cortex…

Crash navigue sa planche sur une petit rivière dans une jungle où il y a des maisons en hauteur, et des caisses devant lui.

Si vous avez joué à la récente N. Sane Trilogy, le gameplay devrait sembler assez familier avec ce quatrième volet. Cependant, ne croyez pas que c’est exactement la même recette ! Cette suite rend hommage aux jeux si chers à nos cœurs mais ajoutent au tout une touche de modernité et de nouvelles mécaniques intéressantes : en bref, c’est mieux ! Les masques donnent de nouveaux pouvoirs à Crash — ou Coco, nous pouvons choisir notre protagoniste — qui étoffent des séquences de plateforme parfois déjà assez tendues. Nous avons le choix entre un mode de jeu moderne et classique : ce dernier fonctionne comme la trilogie originale avec un nombre de vies limitées, alors que le mode moderne ne compte pas nos vies. J’ai beau parfois avoir de la chance et de la dextérité… je pense que je n’aurais pas terminé ce jeu en mode classique ; je suis trop habitué aux conforts vidéoludiques modernes !

Coco se tient sur une plateforme devant d'énormes engrenages à l'horizontale, avec des caisses normales, de TNT et de nitro le long du chemin, le tout dans une sorte de canyon plein de structures métalliques.

En parlant de confort, il y a un indicateur au sol lorsque notre personnage est en l’air, permettant de mieux guider son atterrissage — un vrai plus quand nous hésitons un peu trop… Le côté “mondes parallèles” est exploré dans le gameplay et l’histoire, qui nous met dans les chaussures d’autres personnages disposant de nouveaux gadgets, afin d’apporter plus de variété à ce nouvel épisode et proposer une difficulté accrue lorsque nous retrouvons Crash ou Coco dans le niveau. Je dois par contre dire que la précision de ces gadgets (le grappin de Tawna, le canon de Dingodile ou le pistolet de Cortex) laisse un peu à désirer et je me suis retrouvé plusieurs fois un peu frustré et mourir bêtement… Pour en finir sur ça, si vous cherchez à casser toutes les caisses comme moi, vous allez avoir du pain sur la planche. Les plus déterminé·e·s pourront y arriver, personnellement j’ai eu un peu de mal quand j’arrivais à la fin d’un niveau et que je voyais au compteur “373 sur 374”, diantre (mais le 100% fait ultra plaisir), ou encore l’inertie de Crash le propulse vers la “ligne “d’arrivée” me faisant rater une dernière caisse, argh ! Cela dit ça reste faisable… Avoir toutes les caisses, trouver la gemme cachée ou encore perdre moins de trois vies nous gratifie d’une gemme (six par niveau en mode normal, pareil en mode inversé) qui débloquent des costumes assez funs pour nos personnages. Il y a également des cassettes “flashback” à trouver pour réaliser des défis dans les laboratoires de Cortex lors de la création de Crash en 1996 — imaginez une séquence bonus d’un niveau mais en plus long avec des checkpoints. Ceci demande de la préparation et de la patience, avec, à mon sens, un aspect un peu die and retry qui est tout à fait acceptable pour ce genre de niveau.

Crash saute sur une caisse au-dessu du vide avec plusieurs autres caisses devant lui, avec quelques caisses de nitro sur le chemin, dans le château de Cortex, qui le regarde à travers un écran teinté de vert et daté.

Je n’ai pas eu l’occasion de voir le jeu sur PS4 mais sur PS5, c’est très, très joli. Le côté cartoon est superbe, haut en couleurs et très fluide. Les décors sont riches et en continuité avec ce que nous avait proposé la trilogie originale. De la jungle à une station spatiale, en passant par un volcan préhistorique ou une montagne gelée (entre autres) il y a tous les éléments pour nous rendre nostalgiques, tout en découvrant de nouveaux mondes. L’équipe de développement a vraiment réussi son coup à ce niveau ! Les niveaux semblent également plus longs, mais ceci est peut-être dû à ma tendance à briser toutes les caisses, mettant ma moyenne de vies perdues par niveau entre dix et… beaucoup. Les reliques de temps semblent tourner autour de deux ou trois minutes — une prouesse à mes yeux. Les niveaux inversés sont eux en mode miroir et le décor est quelque peu caché, nécessitant une tornade pour activer le sonar pour révéler ce qui se trouve devant nous. Il y a donc pas mal de défis nous permettant de varier nos traversées de chaque niveau.

Vue d'une fin de niveau où Crash avec une apparence rétro se tient au milieu de l'écran. Au-dessus, les gemmes débloquées sont affichés pour avoir cassé 40%, 60% et 80% des caisses, mais deux gemme manquent :  l'une car seules 214 sur 215 caisses ont été brisées, l'autre car Crash a perdu 16 vies au lieu du maximum de 3 requis.

Je ne sais pas si des bouts audio ont été simplement recyclés ou recréés mais nous avons une palette de musiques et d’effets sonores fidèle à celle que nous connaissons, avec une touche de modernité — un petit bonheur. J’ai cependant un peu regretté le temps de chargement initial du jeu avec les différents logos (Activision, Toys For Bob, Beenox/Activision Shanghai, Unreal Engine… ça fait lourd à chaque session), une séquence que nous ne pouvons pas passer. Sinon une fois lancé, c’est plutôt rapide pour charger un niveau, même si ça pourrait être juste un poil plus rapide à mon goût sur console nouvelle génération.

Crash est sur une plateforme dans le vide pendant que le docteur N. Brio sur tient sur une plus petit plateforme en hauteur, tenant des béchers dans chaque main.

Pour ce qui est de l’histoire, honnêtement ça fonctionne bien dans l’univers du jeu. Je ne m’étais jamais essayé aux suites après La Vengeance de Cortex sur PS2, qui semblaient un peu trop perchées. Ce quatrième volet respecte bien l’héritage Bandicoot, l’étend et s’installe comme une suite en bonne et due forme. Le scénario est toujours basé sur la formule avec gentils contre méchants mais sort un peu des sentiers battus ici et ajoute un peu de nouveauté au tout grâce à ce multivers, une belle petite surprise que je ne gâcherai pas ! Crash reste muet, Coco reste une geek, toujours pour préserver la paix et le bien dans le monde. Qu’ils sont bons, ces bandicoots !

Crash court face à l'écran avec un visage paniqué, poursuivi par un tyrannosaure, dans un décor préhistorique.

Ce Crash Bandicoot 4 était une aventure vraiment sympa et j’ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Crash et son entourage, malgré pas mal de frustrations dues à mon côté complétionniste. L’univers du jeu est bien étendu avec ce volet, avec des niveaux riches et détaillés ainsi que du gameplay qui est efficace, prolongeant l’expérience de la trilogie originale (enfin, de son remake en tout cas). Nous avons de nombreux défis pour augmenter la rejouabilité ainsi qu’un mode “multijoueur” où l’on se passe la manette pour s’amuser à plusieurs sur le même canapé. L’histoire est plutôt farfelue et fournit une trame suffisante pour justifier notre voyage à travers les dimensions et à travers le temps. En espérant que ceci annonce de beaux jours devant la licence Crash car j’en reprendrais bien encore — moi, parfois frustré ? Oui, mais je ne peux que craquer pour notre marsupial favori !

Dimensionnellement vôtre,
À plus !