[Test] Ghost Of Tsushima : Director's Cut

Avec ses critiques largement positives, ce jeu a mérité sa place de Game of the Year en 2020. Ghost of Tsushima : Director’s Cut est maintenant disponible pour le plaisir de tou·te·s les fans de Jin Sakai afin de découvrir un nouveau chapitre dans son histoire. Équipez votre plus belle armure de samouraï, l’île d’Iki nous attend !

Le Dr. Crane du film Batman avec son masque d'épouvantail, durant une hallucination, pendant laquelle une chauve-souris sort de la bouche du masque.
C'est dans ta tête, c'est dans ta tête…!

Ce test concerne l’extension de l’Île d’Iki. Pour mon avis sur le jeu de base sur PS4, son histoire et son gameplay, veuillez lire l’article [Test] Ghost Of Tsushima.

L’invasion mongole sur Tsushima n’est pas la seule menace dans la région. En effet, l’île au sud-est, Iki, se retrouve elle-même envahie par un groupe mongole dirigé par l’Aigle, une puissante prêtresse. Elle concocte un poison hallucinatoire qui peut rendre fou et souhaite l’utiliser pour dominer toute l’île et éventuellement Tsushima. Jin doit donc mettre fin à son règne de terreur à la source avant que toute la population ne perde la tête ou ne tombe sous le contrôle de l’Aigle. Cependant, ce poison est aussi utilisé pour former ses chamanes, et elle souhaite faire de Jin l’un d’entre eux…

Jin en train de courir à travers une forêt de bon matin. Il y a de la brume qui masque ce qui se trouve au loins. La lumière du soleil levant perce ce voile doré à travers les arbres tandis que le vent soulève quelques feuilles tombées de leurs arbres…

Notre protagoniste se voit rapidement cerné par un groupe ennemi et se retrouve forcé de boire la fameuse “potion”. S’en suit de nombreuses hallucinations qui hantent Jin périodiquement durant l’aventure à Iki : pensées sombres, regrets et souvenirs traumatisants. Ceci nous permet de mieux comprendre son personnage et son passé, notamment en ce qui concerne son père, rongé par sa mort. Le jeu nous montre différents souvenirs de Jin lorsqu’il était en campagne militaire avec son père (sur Iki) et j’ai trouvé ça fascinant. Étant fils d’un tel dirigeant, il n’a pas bénéficié d’une enfance normale, élevé de manière stricte et froide. Tout ceci est montré pour mieux contraster avec notre samouraï qui a choisi un chemin moins traditionnel et qui souhaite corriger les erreurs du clan Sakai. Nous avons le droit à une petite poignée d’histoires et de missions qui permettent de bien saisir la situation à Iki, que ce soit passé ou présent, rendant le dénouement d’autant plus impactant et touchant. Une ou deux hallucinations étaient de trop mais en général, c’est très bien rythmé.

Jin se tient dans un petit bassin devant la mer, face à un ennemi, avec les vagues s'écrasant sur les rochers en fond. Tous deux ont leur arme levée, prêt à attaquer. Le soleil est couchant et colore la scène d'or et de rose.

Cette version PS5 n’a rien enlevé au charme du jeu. En effet, nous droit aux divers modes graphiques qui sont maintenant populaires sur cette console : graphisme ou performance — ça sera performance pour ma part ! Le jeu est très fluide et juste à couper le souffle au katana fort aiguisé. La manière dont Sucker Punch utilise la nature et notamment la lumière crée des scènes absolument majestueuses que nous pouvons immortaliser avec la mode photo, avec lequel je me suis bien amusé. L’île elle-même, bien qu’un peu plus petite, n’est pas bien différente de Tsushima mais a cependant quelques types de décors inédits et tout aussi somptueux. Nous avons aussi quelques nouveaux animaux à caresser dans leurs sanctuaires respectifs : les chats sont bien dodus et heureux de ronronner pour Jin ! Veuillez noter aussi que la synchronisation labiale pour l’audio japonais est disponible, cependant je ne crois pas que ceci ait bénificié de motion-capture car je trouve que ça laisse pas mal à désirer.

Jin est sur son cheval, regardant vers l'horizon où le soleil doré se couche. Les brins d'herbes reflètent cette lumière

Pas de grandes nouveautés dans le gameplay mais quelques ajouts sont tout de même à noter : notre cheval dispose d’une capacité de charge pour dégommer des ennemis comme des quilles de bowling — assez jouissif, il faut l’avouer. Les sanctuaires sont aussi l’occasion de pratiquer la flûte afin de calmer les animaux aux alentours et permettre à Jin de se plonger dans un souvenir concernant sa mère, qui lui avait appris à jouer. Un petit moment de détente et de douceur comme ceux de composition de haïku… Une autre activité est un défi de tir à l’arc, où il faut toucher toutes les cibles dans un temps imparti qui m’a rappelé les défis de chasseur dans Horizon. Notez qu’équiper les talismans d’archer vous seront fortement utiles… Aussi, les capacités de la DualSense sont exploitées afin de ressentir le galop de notre cheval, ou la tension de la corde de notre arc. Des détails subtils mais efficaces. Vous pourrez aussi trouver quelques éléments cosmétiques rappelant d’autres licences, un clin d’œil qui donne le sourire.

Jin se tient avec son armure complète qui imite les couleurs de Kratos de God Of War et les chaînes autour des avant-bras, tout en se tenant à côté d'un arbre avec une hache planté dedans, et avec la marque d'une main sur le tronc qui brille d'une couleur jaune.

C’est un contenu additionnel, certes, mais je l’ai beaucoup apprécié pour ses qualités introspectives sur la vie de Jin. Bien que le jeu de base nous éclaire déjà pas mal, le chapitre à Iki nous offre une perspective différente sur le descendant Kazumasa et les conflits qui le rongent de l’intérieur. Avec environ une vingtaine d’heures au compteur pour ma part, c’est un DLC assez conséquent qui mérite votre attention si Ghost Of Tsushima vous a plu et que vous souhaitez vivre d’autres aventures katana à la main…

Féodalement vôtre,
À plus !