[Test] HITMAN 2

Étant friand de jeux d’infiltration, je me suis vraiment beaucoup amusé avec le dernier Hitman, qui était sorti en format épisodique. L’Agent 47 revient avec HITMAN 2, avec l’intégralité du jeu disponible dès sa sortie (malgré le succès du format précédent). Avec toujours plus de façons d’éliminer ses cibles et toujours plus de déguisements insolites, cette suite nous promet d’être meilleure sur tous les points. IO Interactive ont-ils raté leur coup ou tiré dans le mille? Préparez votre arsenal, on va voir ce que 47 nous a réservé !

Jason Statham traversant 14 expressions faciales avant de sourire avec orgueil.
Évidemment que c‘est cool.

Après avoir découvert son existence dans le volet précédent, l’Agent 47, avec l’aide de son opératrice Diana, cherche à révéler l’identité du client fantôme qui a trahi Providence. 47 ne se souvient pas de son passé mais Providence détient des informations à ce sujet, en échange de l’élimination du mystérieux client. Cette agence était notre cible auparavant mais travaille à présent avec l’ICA, leurs intérêts étant alignés. Il y a un début de piste qui permet à 47 de trouver un agent employé par le client fantôme, dans l’espoir de le démasquer. Notre agent a maintenant beaucoup d’information à trouver et de cibles à éliminer, répartis dans le monde entier…

Si vous avez joué à la première saison, tout vous semblera très familier (surtout qu’elle est incluse !) mais amélioré. Le nombre d’options pour éliminer chaque cible est élevé et permet vraiment de s’amuser. Personnellement, j’aime bien sauvegarder, tuer une cible d’une manière, puis recharger ma partie pour essayer autre chose (deux ou trois fois par cible, si possible). Un aspect positif est que cela garde en mémoire toutes les méthodes utilisées et permet de récolter plus d’expérience à la fin de la mission. Beaucoup d’objets sont à notre disposition pour assommer ou tuer une cible (ou un garde qui en est un peu trop proche), reflétant le mantra du jeu : “Le monde est votre arme”. Quasiment tout est possible pour s’infiltrer, y compris un costume de flamant rose qui est à l’opposé de l’image de l’Agent 47 – le déguisement idéal. La seule chose qui m’agace un peu est le fait qu’il ne change jamais son accent britannique même quand il se fait passer pour un acteur américain ou que personne ne soit choqué qu’un personnage supposé être chevelu soit chauve mais bon, si ce n’est que ça… Plus on gagne d’expérience, plus on débloque d’équipement pour la mission (lieu ou costume de départ, armes, accessoires…), ce qui est le meilleur moyen de garder les choses intéressantes. Je suis du genre à m’infiltrer sans me faire voir, tel un véritable assassin des ténèbres mais si vous avez envie de mitrailler avec un AK-47 dans un groupe de gardes pour atteindre votre cible, vous pouvez tout à fait le faire. C’est juste un peu plus… délicat. Par ailleurs, un mode Sniper est également présent (léger mais fun !) ainsi qu’un mode “Fantôme” où l’on peut affronter un joueur en ligne : mêmes cibles, mêmes points de départ mais… qui finira la mission le premier ?

Le scénario qui suit ce jeu a le mérite de servir de trame de fond sans trop chercher à nous aspirer dedans. C’est basique mais donne un contexte plus que correct à nos missions et relie le tout de manière cohérente, directement rattaché au volet précédent. La narration est effectuée principalement par l’opératrice Diana Burnwood, donnant à 47 ses instructions et informations, lui expliquant pourquoi ses cibles doivent… disparaître. Ancré dans son temps, le jeu tacle des sujets sensibles, comme l’utilisation militaire de drones armés, rendant l’arc narratif autour de l’histoire actuel. Par ailleurs, Hitman suit toujours un format “épisodique” mais façon Netflix au lieu de HBO : tout est disponible directement au lieu d’être publié progressivement. On apprend plus de choses sur le mystérieux passé de 47, d’où il vient, ce qu’il sait… ou plutôt ce qu’il ne sait pas, son enfance étant absente de sa mémoire. Je trouve que c’est une bonne idée d’humaniser un assassin qui a un sang aussi froid. Hitman Absolution avait exploité cette piste aussi – c’est un peu moins prononcé ici, juste de bonnes missions bien fournies. On a également des petites histoires au sein des missions qui nous donnent certaines opportunités pour tuer une cible, bien souvent à caractère humoristique, de quoi donner le sourire entre deux headshots.

Sans l’ombre d’un doute, Hitman 2 est très beau et détaillé (et compatible HDR). On pourrait presque scanner le code-barres sur l’arrière du crâne de 47. Les jeux de lumière sont bien plaisants et l’interaction avec le décor est relativement poussée (et il y a souvent énormément de personnages non-jouables dans les rues, c’est impressionnant). J’ai été agréablement surpris par la présence de reflets en temps réel de notre protagoniste dans les divers miroirs et flaques d’eau des environnements – reflets loins d’être vilains, qui plus est ! Les cinématiques sont composées de plans où l’action est gelée mais la caméra se déplace lentement pour renforcer le sujet. C’est un peu déroutant au début (j’ai pensé à un bug) mais on s’y habitue et c’est un bon moyen d’avoir une image très propre sans dépenser un énorme budget sur l’animation. Très proche du volet précédent, la musique orchestrale se fait subtile mais demeure iconique et accompagne bien le côté visuel raffiné du jeu. Le thème se lance lorsque l’on remplit les objectifs d’une mission, jusqu’à ce que 47 se soit échappé. Je ne vous cache pas que la sensation de prestige est palpable…

Hitman 2 continue de livrer une expérience efficace, prenant ce qui avait donné à la première saison son succès, en y ajoutant encore plus de possibilités. Les petits scénarios qui offrent des opportunités d’assassinat sont divertissantes et tous les moyens d’atteindre notre objectif sont bons, même un délicieux muffin empoisonné… La diversité est poussée à son comble dans ce jeu, avec un Agent 47 méticuleux et un terrain de jeu très vaste. Les danois d’IO Interactive ont du talent et ça se sent ! Si vous aimez les jeux d’infiltration semi-réalistes, vous serez comblés.

Code-barrement vôtre,
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