[Test] Kingdom Hearts III

L’attente fut longue, malgré des remasters sur PS3 puis PS4. Treize ans que j’attends ça. Mon âge a doublé depuis la sortie du second volet… mais il est maintenant là : Kingdom Hearts III. Je ne sais pas si j’ai encore l’âme d’enfant nécessaire pour apprécier ce jeu mais je vais y mettre tout mon cœur pour le parcourir comme il se doit. Je vous invite à équipez votre Keyblade favorite : il est temps de conquérir les Ténèbres !

Un enfant regarde autour de lui, tout émerveillé.
Tellement de belles choses à voir !

Le grand vilain de la série, Xehanort, est de retour. Yen Sid prépare alors sept maîtres de la Keyblade pour contrer ses plans, où une Organisation XIII reconstruite prévoit de forger une nouvelle χ-blade. Sora est affaibli suite à sa précédente confrontation avec Xehanort et doit repartir à l’aventure pour retrouver ses pouvoirs, avec l’aide de Donald et Dingo. Kairi et Lea s’entraînent avec leurs Keyblades nouvellement acquises, tandis que le Roi Mickey et Riku partent à la recherche de Aqua, perdue dans les ténèbres…

J’ai beau avoir tenté de me remettre à jour, l’histoire m’a énormément confus. Le souci étant pour moi que je n’avais pas joué aux spin-offs donc il me manquait beaucoup de détails assez importants. Arrivé à la fin du jeu, j’étais un peu plus à l’aise, malgré tout. Le jeu propose des vidéos récapitulatives que je recommande afin de mieux saisir le contexte global de KH3. Il y a des chances que vous soyez confus malgré tout mais un peu moins.

Sora admire un crépuscule depuis un toit de la ville.

Les personnages sont pour la plupart très similaires aux jeux précédents : à part Aqua, Riku et quelques rares personnages secondaires, on ressent bien le côté enfantin dans les dialogues et les comportements, un peu trop naïfs, voire niais. De ce côté, j’aurais aimé plus de maturité, notamment du côté de Sora. Il se comporte de manière juvénile et irresponsable, alors qu’après tout ce temps, on l’aurait imaginé plus mûr et rationnel. Donald et Dingo sont les mêmes, assez plaisants au niveau du caractère mais leurs interventions aléatoires sont répétitives et leurs voix m’agacent quand ils mentionnent qu’il y a des ingrédients dans le coin. J’ai sûrement grandi un poil plus vite que nos héros… J’ai moins de temps pour jouer donc les séquences cinématiques de 45 minutes sont un peu irritantes, avec des dialogues qui s’étalent pour ne pas dire grand chose. Au moins, il y a de nombreux personnages qui sont doublés par les actrices et acteurs originaux (dont Hercules, Hadès, Flynn et j’en passe, pour ce qui est de la V.O.). Il est plaisant de retrouver leurs voix ! De plus, les personnages sont fidèles à leurs versions cinématographiques, toujours un bon point pour la continuité.

Sora lance une attaque spéciale sur un Géant de Roche, l'écran est plein de lumières et de feux d'artifices.

L’histoire prend beaucoup de temps pour ne pas aller très loin mais comme j’ai précisé, il me manque un peu de connaissances pour vraiment apprécier cette conclusion (?) à la saga Kingdom Hearts. Les différents mondes Disney/Pixar sont fantastiquement représentés mais semblent presque décousus, dans le sens où les visites sont un peu secondaires et n’apportent que peu à l’aventure. Ceci se fait surtout avec la présence de membres de l’Organisation XIII qui sèment un peu de chaos. Ceci aide un peu à pousser Sora vers son objectif de récupérer ses pouvoirs et utiliser son cœur (un mot répété environ quatorze-mille fois). Quand on arrive vers la fin du jeu, ça devient bien plus intéressant et tout ce qui se déroule semble bien plus clair et structuré. Un bon final qui ne tombe pas tel un cheveu dans la soupe mais qui semble peut-être un peu trop simple vu tout ce qui s’est construit auparavant. Je pense que j’ai beaucoup de lecture pour mieux tout saisir !

Flynn rencontre le cheval Maximus, à contrecœur, sous l'œil de Raiponce.

Avec Disney / Pixar dans le lot, on a un sacré niveau visuel à atteindre. Laissez-moi vous rassurer, ce jeu est sérieusement beau. J’ai parfois même soupçonné le jeu d’intégrer le trio Sora/Donald/Dingo dans des scènes directement tirées des films. Le monde de la Reige des Neiges est juste magnifique. Sans oublier Monstres & Cie ou encore Les Nouveaux Héros, c’est bluffant. Je tiens à mentionner la fin de la séquence des Pirates des Caraïbes qui était vraiment épique. On a, en plus de ça, de superbes effets visuels pour les attaques, les magies et les attaques spéciales. Vibrants de couleurs et d’animations détaillées, les mondes de Kingdom Hearts III sont somptueux et agréables à visiter. De plus, les sections sont bien plus ouvertes que sur PS2, avec de larges décors ininterrompus — les zones sont coupées logiquement, si par exemple, il n’y a rien de bien intéressant entre les deux (tel un long pont ou une série de rues). Une bonne chose pour les temps de chargement. Musicalement, on retrouve de nombreux thèmes en accord avec le monde où l’on se situe. La musique de Toy Story est mignonne mais le souci est le même dans tous les mondes : c’est une boucle assez courte que l’on entend lors des phases d’exploration. Ma femme qui me demande : “Tu deviens pas dingue avec cette musique ?”. Un peu, oui. On fait avec et on l’ignore après la vingtième boucle. Bien que les moments forts sont un peu plus rares, on a de belles musiques pour ces séquences plus importantes.

Un combat Gummi dans l'espace contre un énorme vaisseau.

Les vétérans de la saga ne seront pas perdus ici mais il y a bien des choses à apprendre au niveau du gameplay. D’abord, il est possible d’équiper jusqu’à trois Keyblades pour pouvoir changer en plein combat afin de profiter de différents attributs et attaques spéciales. Ces dernières sont une nouveauté qui permettent à Sora d’avoir de nouvelles compétences pendant une petite minute (visuellement c’est souvent chargé !). C’en est presque brouillon tellement il y a de choses possibles mais on prend ses habitudes rapidement, avec des raccourcis pour lancer des sorts. J’ai surtout utilisé le sort Foudre vu l’étendue qu’il couvre une grande zone. Je ne cache pas avoir fait la majorité du jeu avec la même arme, avant de forger la Keyblade Ultima. Je suis clairement tombé dans une routine, oubliant les options et mêmes les invocations. Ceci est sûrement parce que j’ai joué en facile (jugez-moi s’il le faut, j’ai consacré plus de 57 heures à ce jeu pour le platiner), afin de ne pas galérer pendant mes déjà-courtes sessions de jeu. J’ai par conséquent trouvé KH3 assez bien équilibré, avec un gameplay plus accessible mais pas trop simple pour autant. Les mini-jeux type Game’N’Watch étaient de trop mais personne ne vous oblige à les faire (à part le diable de complétionniste sur votre épaule gauche qui murmure de doux mots). Les phases Gummi sont bien plus plaisantes car c’est dans une zone spatiale en trois dimensions que l’on navigue, librement, entre les mondes. Finies sont les routes Gummi, on peut explorer et engager dans des missions optionnelles pour éliminer X ennemis ou éliminer autant d’ennemis que possible en un temps donné. On a aussi des combats contre des boss assez coriaces, pour lesquels notre choix de vaisseau et d’attaque spéciale sont essentiels. La musique est aussi assez fun, donc j’ai bien pris mon pied pour ces séquences.

Nos personnages voyagent sur leur grand navire de guerre dans le monde des Pirates des Caraïbes.

Kingdom Hearts III est un bon jeu qui propose un gameplay assez varié dans des niveaux d’une finition assez spectaculaire. Je crois qu’il faut s’accrocher pour que l’histoire prenne tout son sens, même si je sens qu’elle a encore quelque chapitres à nous proposer… Il y a beaucoup de choses à faire, surtout si vous tentez le tout dans une difficulté normale ou supérieure — bon courage ! Malgré le sentiment de répétition après cinquante-sept heures, ce fut une belle aventure que je suis content de conclure après toutes ces années. C’est un jeu globalement réussi et bien peaufiné que j’attendais longtemps, en dépit de ma confusion. Vous pourrez vous refaire toute la saga avec The Story So Far avant de vous faire Kingdom Hearts III, afin d’apprécier l’ensemble de la saga.

Royalement vôtre,
À plus !