[Test] Prey

Arkane Studios nous a déjà bien régalé avec sa licence Dishonored, et nous propose une nouvelle aventure avec Prey, un reboot du jeu sorti en 2006. Oui, je sais, j’arrive après la guerre mais je me devais de vous parler de ce jeu… Avec son aspect futuriste et scientifique dans l’espace, on peut craindre une mauvaise copie de ce qu’avait fait Dead Space des années de cela, mais que nenni. Je vous propose d’enfiler votre combinaison spatiale, on va explorer la station Talos I ensemble !

Sigourney Weaver tremblante face à la menace du film Alien.
Non je n’ai pas peur de ces créatures…

Prey se déroule en 2035, dans une réalité alternative où John F. Kennedy survit à sa tentative d’assassinat en 1963. Il pousse le développement spatial et les États-Unis collaborent avec l’URSS après une rencontre avec un organisme alien sur Spoutnik 1, et le contiennent dans une station spatiale orbitant la lune. Appelé Typhon, cet organisme ouvre la porte à de nouvelles possibilités neuroscientifiques, ce dont profite la compagnie TranStar pour développer leurs Neuromods. Ceux-ci permettent d’apprendre de nouvelles capacités en un instant, comme jouer du piano prodigieusement, ou parler une nouvelle langue. Morgan Yu, un/une scientifique (selon le choix au début du jeu) à bord de la station Talos I, se réveille, amnésique, en 2035 et découvre que le Typhon a échappé sa zone de confinement, et que l’Enfer est déchaîné dans la station. Il revient à Morgan de décider de l’avenir de la station, de son équipage, et du Typhon.

Si vous avez joué à Dishonored, Prey vous semblera familier. De l’interface au gameplay, en passant par les capacités, on s’y retrouve facilement. Tout en étant un FPS classique, les compétences (de type humain ou alien) que l’on peut débloquer ajoutent un petit côté RPG intéressant. Bien que certaines soient utiles pour éliminer les Typhons ou accéder à des zones difficiles d’accès, elles ajoutent également du tissu alien à notre composition, rendant les tourelles automatiques hostiles à notre égard. Il faut donc peser le pour et le contre pour former un lot de capacités adapté à notre style de jeu. Pour ma part, j’ai préféré prendre la route 100% humaine afin d’être tranquille. J’ai pu accomplir toutes les quêtes annexes, ce qui me fait bien plaisir. Prey propose une mécanique efficace pour ce qui est des ressources : des machines permettent de décomposer des objets afin d’en tirer des matières premières, qui sont ensuite utilisables pour fabriquer des munitions, des armes, des kits de santé… Ceci rend l’exploration primordiale pour avoir un maximum de ressources et ne pas se retrouver coincé sans munition, par exemple. En parlant d’exploration, toute la station est à notre disposition, et beaucoup de quêtes secondaires ou de Neuromods bonus sont à découvrir hors des sentiers battus.

Le scénario de Prey reste relativement basique mais n’est pas bête pour autant. Avec son cadre de réalité alternative, on a le droit à une imagination fulgurante en termes d’innovations scientifiques, rendant l’histoire plus passionnante. Le coup de l’amnésie est correctement justifié et permet au joueur de s’identifier à Morgan : ignorant ce qu’il se passe. On ne sait pas comment le Typhon s’est échappé, mais on en apprend beaucoup sur cet organisme, ainsi que les personnes à bord qui l’étudiaient. Morgan est malheureusement muet/te (ou, en tout cas, ne dit pas un mot) donc les interactions avec d’autres personnes sous forme de monologues sont un peu décevantes. J’aurais aimé entendre Morgan défendre ses choix, expliquer ses craintes… De plus, en vue à la première personne, impossible de lire les expressions corporelles de notre protagoniste. Dommage.

Joué sur une PS4 standard, je dois dire que le jeu est plutôt propre, malgré quelques textures longues à charger. Les lumières sont jolies et abondantes dans l’espace, et la Lune est bien détaillée ! Les Typhons sont par moment très effrayants, notamment les Mimics qui peuvent changer d’apparence, qui nous sautent à la figure pour nous attaquer. Il faut donc rester vigilant pour ne pas se faire tuer bêtement, et le Psychoscope est utile dans ces cas là. Prey est cependant un peu long sur les temps de chargement entre les différentes sections de Talos I, mais bon, sur PC j’ai ouï dire que ces chargements sont inexistants, c’est toujours ça. Je n’ai pas constaté de chutes de framerate ou autres anomalies de performance lors de ma partie, ce qui fait toujours plaisir (malgré un petit bug qui m’a coincé dans un plafond…). La musique aussi est plaisante, avec un côté synthé futuriste (non sans rappeler Deus Ex ) dont je suis friand. Avec des thèmes spatiaux calmes et des morceaux plus énervés et anxiogènes, il y a une belle gammes de morceaux pour habiller le fond sonore de nos parties.

Prey est pour moi un excellent jeu qui propose une expérience complète. Le gameplay est facile à prendre en main et la quantité d’objectifs est ample, avec plus de trente-cinq heures de jeu pour ma part. Le scénario et l’univers du jeu sont suffisamment riches pour donner envie de jouer à une éventuelle suite mais sans manquer de matière pour se suffire à lui-même. Je regrette de m’y être mis si tardivement mais c’est clairement un des meilleurs jeux que 2017 a pu me proposer. Je vous recommande vivement Prey si vous avez un peu de temps libre, et envie de plomber des aliens avec des armes futuristes dans l’espace !

Mimiquement vôtre,
À plus !