[Test] Sniper Elite: Resistance

Depuis Sniper Elite V2 , je suis un admirateur de cette licence. J’ai raté le cinquième volet, mais suis d’attaque pour déjouer encore et toujours plus de plans maléfiques du troisième Reich. Avec un nouveau protagoniste dans Sniper Elite : Resistance, équipez votre plus beau fusil à lunette, nous avons une France à sauver !

Sniper Elite nous donne un fil narratif relativement prévisible : nous incarnons un tireur d’élite qui est envoyé pour mettre fin a une lourde menace nazie. Autant les précédents jeux nous mettaient dans les bottes de l’américain Karl Fairburne, autant ce nouvel épisode nous met aux commandes de Harry Hawker, un anglais qui nous avons aperçu dans le mode multijoueur des jeux précédents, et qui se trouve être ami avec Karl. Ce dernier est occupé par les événements de Sniper Elite 5 , il revient à Harry d’arrêter la production d’une arme chimique capable de mettre fin au débarquement Allié avant même qu’il ne commence. Assisté par la Résistance, Harry parcourt la France pour en apprendre plus sur cette arme et comprendre comment la détruire…
N’ayant pas joué à Sniper Elite 5 , je ne peux pas comparer directement mais de ce que j’ai pu comprendre, c’est assez similaire. Ayant joué aux volets V2, 3, et 4, je vois que la recette reste grosso-modo la même. L’enjeu majeur est bien entendu le tir de précision et les ralentis que cela offre. Tous les détails sont visibles avec la vision en “rayons X” avec les organes, muscles, et os, que notre balle (ou couteau !) traverse. Ceci reste diablement efficace et satisfaisant, même si, peut-être glauque de ma part, j’aurais aimé voir ces dégâts persister sur les ennemis après le ralenti au lieu d’un modèle 3D normal. Le système de sauvegarde est très permissif, nous laissant sauver notre progression à presque tout instant, et le chargement est très rapide. J’ai certainement passé deux à trois heures au minimum par mission, cherchant à optimiser ma stratégie et en cas d’alerte, ma dernière sauvegarde n’était pas loin. Notez qu’en mode normal, le jeu reste très généreux en terme de munitions, santé, et vitesse de détection, donc si vous êtes un peu moins rigide que moi sur l’infiltration, le danger n’a rien d’infranchissable. Nous pouvons aussi débloquer des zones d’infiltration, qui permettent de changer où nous commençons une mission, parfait pour changer de tactique (une idée bien sympa que nous retrouvons dans les récents Hitman également).
Au cours des missions (un total de 9, dont une vraiment courte), nous pouvons trouver des secrets, certains donnant accès à des missions supplémentaires chronométrées (entre autres de l’infiltration et du snipe pur et simple), d’autres à des améliorations pour nos armes, ainsi que des documents qui donnent des pistes pour notre objectif principal. Nous pouvons aussi écouter des conversations entre deux soldats, qui nous donnent parfois des indices sur une faille exploitable. À part des bugs de collision, notamment sur les escaliers, le jeu est facile à prendre en main et offre beaucoup d’indications pour nous aider, surtout pour la visée à la lunette afin d’atteindre nos cibles. La campaigne peut se faire en co-opération, et un mode survie somme toute classique existe aussi afin de vaincre vague après vague d’ennemis. Un mode en ligne traditionnel est également de la partie, et pour finir, un mode Invasion permet, si vous choisissez cette option, de soit envahir la campagne d’un autre joueur en tant que sniper allemand, ou de vous-même vous faire envahir — n’ayant pas d’abonnement PlayStation Plus, c’est sans moi, mais le contenu solo m’a déjà amplement suffit. Et si vous cherchez encore plus d’adrénaline, l’habituelle mission “Target Führer” est disponible en contenu téléchargeable additionnel.
Pour ce qui est de l’histoire, nous avons quelque chose qui ne révolutionne pas la licence mais qui nous emmène de lieu en lieu pour nos missions de manière crédible et le fil narratif principal tient le long du jeu. Le grand méchant est mentionné quelques fois mais sort un peu de nulle part, à mes yeux, lors de la confrontation finale. Pour ce qui est du protagoniste, Harry est clairement moins sec que Karl, avec de nombreux commentaires à soi-même lorsqu’il trouve une arme, fouille un ennemi, ou se cache dans de hautes herbes. Il aime bien aider le joueur avec, par exemple, un commentaire sur une façon de tuer une cible (poison, bombe, etc.), mélangé avec une petite blague sur le oh-si-regrettable accident que ce serait… Il est un peu plus déconneur, mais se répète un peu trop par moments. L’histoire avance par petites scènes, entre les missions qui nous expliquent notre progrès et notre prochaine mission, avec des plans quasiment fixes sur une table, sans personnages, avec des documents et photos posées au court de la séquence : très simple et c’est le bon choix pour ce genre de jeux. J’aurais juste aimé que la version anglaise fasse appel à des acteur·trice·s françaises pour parler… français (”bon chance” ça passe moyen) mais c’est vite oublié.
Visuellement, le jeu est riche avec des décors assez variées entre ville, petit village, ou encore entrepôt, y compris un quartier de ma ville de Lyon : Fourvière (bien que Rebellion ait pris de nombreuses libertés pour ce niveau car le quartier m’est méconnaissable). Avec l’Occupation, il est difficile de dire que les lieux sont pleins de vie, mais ils sont crédibles. Les personnages ont des expressions faciales assez figées, y compris les yeux, les rendant assez peu chaleureux, mais si je dois être honnête, ce n’est pas bien grave. Les détails sur les ennemis, notamment ce qu’il se passe sous la peau, quand une balle les traverse, sont réussis, et les bruitages, qui occupent toute notre attention sonore, sont satisfaisants (la musique accompagne sans trop se faire remarquer). J’ai aussi remarqué des reflets soit très bien imités, soit véritablement en temps réel, et en tout cas ça rend bien ! Les niveaux alternent entre de jour et de nuit, histoire de ne pas trop s’ennuyer, et comme le hasard fait bien les choses, les orages plein de coups de tonnerre couvrent notre tirs de fusil. J’ai rencontré un peu de difficulté à discerner certains détails par moment — l’éclairage était trop sombre — mais cela est resté rare. En tout et pour tout un joli jeu !
La formule Sniper Elite reste globalement inchangée et c’est tout à l’honneur de Rebellion, car tout ça fonctionne déjà très bien. J’ai beaucoup aimé que mon premier trophée débloqué ait été de tirer dans les valseuses d’un nazi, mettant l’accent sur le fun que ce jeu vise à nous donner. Il y a beaucoup d’options pour accomplir notre mission, et bien que j’aime être discret, il y a aussi un certain loisir à décimer un camion d’ennemis en une seule et belle bruyante explosion. Sniper Elite : Resistance est un ensemble complet qui ravira certainement les fans de la licence par sa variété de d’objectifs nous invitant à revisiter une mission sous un autre angle, offrant du contenu sur plusieurs dizaines d’heures.
Élitement vôtre,
À plus !