[Test] Struggling

J’ai découvert ce jeu un peu par hasard et j’étais très intrigué, et un poil perturbé. Le côté graphique m’a attiré et l’idée d’avoir beaucoup de mal à contrôler notre personnage semblait amusant… au début. On va explorer un peu de monde de chair et d’os afin de découvrir ce qu’est Struggling.

Extrait de la scène de Ace Ventura qui se débat intensément pour sortir du faux rhinoscéros dans lequel il est caché, par le petit orifice à l'arrière du leurre
C'est une lutte pénible…

Le monde va mal, et des scientifiques sont au travail, mais ce n’est pas important. L’important c’est qu’une abomination dans un laboratoire ait été créée. Notre protagonistes, ou plutôt, nos protagonistes, Hector et Achilles — deux entités fusionnées en un seul corps communément appelé Troy — sont deux têtes avec un bras chacun. Ils s’échappent du laboratoire et vont à l’aventure, mais sans savoir ce que le monde leur réserve…

Troy se jette au-dessus d'un petit lac d'acide fluorescent pour rejoindre l'autre côté.

Ce jeu est jouable en co-opération mais pour éviter une dispute (ou plusieurs) avec ma femme, j’ai joué en solo. Je me suis détesté mais c’est pas bien grave ! Le gameplay est extrêmement frustrant, et c’est normal, c’est dans le titre du jeu… Nous contrôlons deux bras afin d’avancer dans les divers niveaux, et pour contrôler certains mécanismes. C’est une horreur absolue à gérer, en tout cas pour moi. Il est fortement recommandé de jouer avec une manette, et honnêtement je vois difficilement comment réussir à terminer ce jeu au clavier tellement j’ai ragé dessus. Mais j’ai diffusé sur Twitch quelques parties de ce jeu, et ma frustration semblait divertissante pour mon audience !

Troy se retrouve sur une pile amorphe de chair, et porte un chapeau qui n'est autre qu'une ventouse pour déboucher un évier ou des W.C.…

Cependant, tout n’est pas terrible. Il y a des séquences vraiment réussies, surtout les combats de boss (le premier notamment), qui sont amusantes et musicales. D’autres séquences sont vraiment étranges, avec une sorte de moment “speed-dating” qui m’a sorti du jeu… mais le reste est juste déjanté et pour le moins intéressant ! Les décors sont variés avec un labo, un canyon, ou encore un monde un peu plus hallucinogène, si je puis-je dire ?

Le protagoniste est dans une petite cabine comme on verrait sur un terrain de construction dans une grue avec des leviers à manipuler pour bouger un gros aimant.

Struggling a des zones difficiles d’accès qui permettent de débloquer un chapeau spécial (une botte, une couronne, une bouteille, etc.) qui n’offre aucun pouvoir mais ça apporte un peu de fun, puis on tombe, meurt, et adieu le chapeau. Il y a également quelques pouvoir que l’on obtient au cours du jeu qui renouvellent un peu le gameplay, mais le rendent aussi plus complexe, et par moments j’ai presque abandonné. Le simple fait d’avancer est parfois difficile car les bras ne répondent pas forcément bien puisque le poids de notre “corps” est trop lourd à certains angles. C’est le point le plus agaçant du jeu à mes yeux, mais étant donné que tout est géré par une physique réaliste, ce n’est pas exactement inapproprié…

Bref, Struggling va vous donner du fil à retordre avec son gameplay volontairement difficile. Il faut savoir faire preuve de patience et de dexterité mais lorsque l’on arrive au bout, c’est une certaine joie, un soulagement qui se font ressentir… Ce jeu est clairement le plus bizarre que j’ai eu le “plaisir” de faire cette année, très unique sur plusieurs points. Je ne sais pas si je dois même recommander le mode multijoueur, à vos risques et périls, faites-moi savoir comment ça s’est passé !

Abominablement vôtre,
À plus !