[Test] SUPERHOT

Après avoir été dévoilé au monde sous forme de prototype sur le web, SUPERHOT revient suite à une campagne Kickstarter réussie (à laquelle j’ai participé !). Ce jeu, bien que court (environ deux heures), propose un concept très intéressant pour un FPS : le temps n’avance que lorsque notre personnage bouge. Préparez-vous à un combat singulier dans l’espace-temps !

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Les vrais savent

Sans véritable surprise, l’histoire du jeu n’est pas très exaltante. On incarne tout simplement une personne qui joue à superhot.exe après qu’un ami lui en ait parlé. De là, il est question de jouer, mais pourquoi ? Quel est le but ? À qui s’attaque-t-on ? Des questions qu’on ne se posera pas vraiment, l’essentiel étant d’éliminer les hordes d’ennemis qui nous veulent du mal. Pan pan tuer méchant, en gros, mais en gérant l’écoulement du temps lui-même. Moins simple, d’un coup…

Le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, mais pour le peu qu’il y avait à faire, les développeurs ont plutôt bien géré la petite méta-histoire qui donne une excuse au jeu d’exister, qui n’est autre que SUPERHOT lui-même (comme les choses sont bien faites). On n’est pas avancé sur le schmilblick quand on termine, mais si on est honnête, on s’en fout un peu. Le personnage est coincé dans le jeu, pour ainsi dire, et il n’y a rien à faire à part jouer. Parfait, parce que c’est pour ça qu’on est là !

Le gameplay est ordinaire et unique à la fois, car c’est un FPS comme on a l’habitude de voir, mais si l’on reste immobile, plus rien ne bouge (ou, à vrai dire, c’est juste très lent). Il est possible de voir une balle passer devant soit, ou de la couper en deux si l’on est équipé du katana, par exemple. On peut aussi jeter un objet (boule de billard, vase, arme…) sur un ennemi pour le déstabiliser et lui mettre un bon coup de poing dans les dents, puis récupérer son arme afin de l’achever avec. Les possibilités sont vastes et trouver des façons créatives d’éliminer les ennemis est un vrai régal. À noter qu’en terminant le jeu, un mode Challenge est débloqué et permet de refaire tous les niveaux avec différentes contraintes (katana uniquement, pas d’objets, contre la montre, etc.), ce qui nous offre de quoi bien nous amuser au-delà de l’aventure de base.

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SUPERHOT dispose d’une esthétique épurée, encore plus que Mirror’s Edge, en low-poly (ce que j’adore) et une palette de couleurs restreinte. Les ennemis sont en rouge, les éléments interactifs en noir, et le reste en blanc (légèrement bleuté), revêtant un aspect en verre brillant. Ça ne paie pas de mine comme ça, mais croyez-moi, c’est beau et facile à naviguer, sans pour autant être un bête jeu de couloir totalement vide à explorer. Du menu principal en ASCII à l’interface quasi-absente, le jeu a un style bien prononcé qui me plaît énormément.

En conclusion, SUPERHOT se démarque bien parmi la tendance actuelle des FPS. Avec un gameplay fluide et simple à prendre en main, mais qui requiert de la précision malgré tout, on a une recette originale. Gérer le temps pour réaliser des éliminations créatives est la mécanique la plus amusante, qui sera exploitée différemment selon les joueurs et leur style de jeu. À vous d’expérimenter pour trouver les méthodes les plus jouissives ! Le jeu est disponible sur PC, Mac et Linux, une expérience à ne pas manquer si vous voulez du sang frais dans vos FPS !

Temporellement vôtre,
À plus !