[Test] The Division

Ce jeu a été annoncé d’une manière similaire à Watch_Dogs, à l’E3, bluffant beaucoup de monde, mais une certaine méfiance était dans l’esprit des gens. Après quelques reports, et une bêta ayant attiré plus de 6 millions de joueurs, le hype était fermement établi, et The Division était enfin prêt à voir le jour. Alors, qu’est-ce que l’on a, finalement ? Équipez votre meilleur loot, New York nous attend !

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Bien joué Ubi, je suis accro

New York est plongée dans le chaos suite à une pandémie qui s’est répandue lors du Black Friday. Dans une tentative de contenir la propagation du virus, la ville est placée sous quarantaine. Des milliers de personnes meurent, et ceux qui restent doivent survivre comme ils le peuvent, mais tous ne sont pas bien intentionnés… Certains (des mercenaires ou des prisonniers) profitent de cette situation pour prendre le contrôle de la ville, et c’est ici que l’on intervient, en tant qu’agent du Strategic Homeland Division (ou simplement, la Division), sur qui les espoirs de tous reposent.

J’avoue que le gameplay m’a frustré au début, puisqu’on est faible, et qu’il faut de nombreuses balles pour abattre un ennemi. Ceci mène cependant à une satisfaction certaine lorsque l’on atteint un haut niveau et que l’on ne fait qu’une bouchée de nos adversaires. The Division n’est pas qu’un simple jeu de tir à la troisième personne, car il emprunte également des éléments aux RPG, MMO, jeux d’exploration… Un savant mélange qui donne lieu à un jeu que l’on ne peut pas définitivement ranger dans une seule catégorie. Tout ce que je sais, c’est que c’est assez addictif, et tout ceci n’est que meilleur quand on joue en équipe. Faire les missions en solo est loin d’être aussi plaisant que de jouer à 4, avec des équipements variés pour anticiper toutes les situations, affronter les ennemis d’élite coriaces, et sans oublier la possibilité de réanimer un allié à terre. Se balader en ville et accomplir des missions secondaires est également un vrai plaisir, mais le plus intéressant est bien la Dark Zone, une partie de la ville contaminée, abandonnée et sans loi… C’est ici que l’on trouve les meilleurs objets, mais le danger est bien plus élevé. En effet, c’est une zone de PvP, c’est à dire que d’autres joueurs aléatoires peuvent jouer avec vous… ou contre. De plus, tous les équipements trouvés doivent être extraits par hélicoptère pour décontamination, ce qui attire les IA ennemies ainsi les joueurs qui comptent piller votre loot - la tension est palpable jusqu’à ce que l’extraction soit réussie… On passe beaucoup de temps à optimiser son équipement - pas trop le choix si l’on souhaite survivre dans ce milieu hostile - mais je trouve que de mettre au point la parfaite combinaison d’équipements et de mods est très satisfaisant.

Le scénario est fondé sur un plan d’action réel en cas de pandémie, une situation qui voit le jour dans le jeu. La Division est un groupe d’agents dits “dormants”, et nous faisons partie de la seconde vague, la première ayant cessé toute communication. Il y a cette part de l’intrigue qui m’a bien attiré, mais je n’en dis pas plus. Il y a peu de réel développement dans le scénario dans le sens où l’on n’assiste pas une évolution de notre personnage (qui est absolument muet) ou de la ville, mais on constate malgré tout au fil des missions que notre aide est cruciale. On en découvre beaucoup sur la population, le virus, et tout ce qu’il s’est passé depuis le début de l’infection, surtout via des missions secondaires et des documents annexes à trouver, ce qui s’avère intéressant si l’on prend le temps se pencher dessus. Pour les joueurs qui ne sont que là pour le gameplay, aussi efficace soit-il, l’histoire exposée via les missions principales seules sera plutôt superficielle, ce qui est plutôt dommage.

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Graphiquement, le moteur Snowdrop en jette. J’ai fait ce jeu sur PC, et j’étais en qualité Basse (en peinant à atteindre 30fps), et ce n’était pas injouable, mais loin d’être glorieux. J’ai donc décidé d’améliorer ma carte graphique pour passer en qualité Haute (tapant dans les 60fps ou pas loin quasi tout le temps), et ça aide énormément à apprécier l’esthétique du jeu, comme vous pouvez vous en douter. Le jeu propose de nombreuses lumières volumétriques, des brouillards convaincant, des ombres précises et de la neige immersive (et de sacrées tempêtes !). De jour comme de nuit, le jeu envoie du lourd et on se fait plaisir à s’arrêter de temps en temps pour admirer divers recoins de New York ; même amochée, la ville est belle. L’interface futuriste du jeu est typique à ce que fait Ubisoft avec Assassin’s Creed et Watch_Dogs (plein de petites formes géométriques dans un contexte futuriste), mais ici l’esthétique bénéficie d’un je-ne-sais-quoi qui rend le tout très cohérent et plaisant à mes yeux de graphiste. Le côté hologramme du menu/HUD, lui, n’est pas sans rappeler Dead Space et fonctionne très bien. La musique est quant à elle une excellente surprise. Avec ses sonorités synthétiques qui évoquent entre autres le travail de Vangelis (Blade Runner), il y a de quoi me plaire… énormément. C’est inattendu et ne se calque pas sur une bête ambiance de jeu d’action moderne. La bande-son apporte une véritable personnalité à l’univers du jeu, une belle œuvre signée Ola Strandh (et ses collaborateurs).

Pour résumer, The Division est une très belle expérience proposée par Ubisoft. Le travail effectué est impressionnant, et on ne peut pas nier qu’il y a de quoi plaire à de nombreux types de joueurs. Avec une belle courbe de progression, un gameplay qui donne envie d’y retourner pour toujours s’améliorer, et une Dark Zone pleine de challenge, c’est pour moi une excellente surprise. Jouer en groupe et récolter du loot, y’a que ça de vrai ! Sans oublier ces beaux décors et la superbe musique. Bref, un bon jeu qui a beaucoup de contenu à proposer. The Division est disponible sur PC, PS4 et Xbox One, si ça vous tente de sauver NYC.

Divisionnement vôtre,
À plus !