[Test] Abriss

Un jeu avait attiré mon attention en septembre, et avec sa sortie sur consoles, j’ai pu mettre la main sur Abriss, développé par un studio nommé Randwerk. La promesse est simple : créer des bidules pour détruire une structure. Après une journée de travail, je pense que c’est un bon défouloir. Construisez votre meilleur bulldozer, nous avons des défis devant nous !

Patrick de Bob l'Éponge, furieux, qui utilise un marteau pour détruire un château de sable.
Avec plaisir !

Abriss nous propose un concept simple : construire pour détruire. Si vous avez connaissance du jeu Besiege, le principe est le même ici mais avec un côté futuriste, et donc, de la technologie un peu plus moderne ! Des lasers ? Des fusées ? Des canons ? Avec plaisir !

Une sorte de route sur-élevée avec une plateforme où des débris sont éparpillés tout autour.

Quand j’étais petit, j’aimais beaucoup The Incredible Machine, un jeu où nous devions mettre en place les diverses pièces à disposition pour accomplir un objectif, avec un côté itératif : “je place ça là, est-ce que ça va suffire… non, alors j’essaie autre chose…”. Abriss incarne un peu cette idée là dans un jeu de construction et destruction, avec un moteur de physique réaliste. Nous avons un nombre de pièces limité pour chaque niveau (7 mondes différents avec environ 7 niveaux chacun) afin de détruire notre cible. Il y a un côté assez plaisant dans l’expérimentation car il y a plus d’une solution à bâtir la plupart du temps.

Un niveau en U où des lasers entrent par un côté et via des miroirs atteignent le côté opposé.

Les puzzles nous donnent des cubes, des poutres, des poteaux (tous futuristes !) et au fur et à mesure nous débloquons d’autres choses comme un piston, une fusée, une roue, et même une plateforme motorisée sur roues pour construire des sortes de tank ! Honnêtement la variété est au rendez-vous et nous permet d’essayer beaucoup de choses. Un cube permet de “coller” deux pièces, ce qui rend notre essai assez pathétiquement drôle lorsque tout s’écroule ! La seule véritable condition pour construire est de commencer sur le cadre de départ (jaune et difficile à rater !), au-delà de ça, notre créativité n’est que limitée par les pièces fournies pour le puzzle (qui ne sont pas toujours toutes nécessaires). Créer une monstrueuse machine qui fait le boulot à la perfection est terriblement satisfaisant !

Un niveau en pente où des centaines de sphères brillantes se précipitent contre une structure, à moitié écroulée.

La complexité augmente progressivement et la fin du jeu nous fait mettre en pratique tout ce que nous avons appris. Un spectacle de destruction qui fait plaisir aux rétines ! Après chaque niveau, une note est donnée, entre 0 (raté !) et 100% (expert). Les structures à détruire ont des “cœurs” qui explosent lorsqu’ils sont percutés, il faut donc utiliser cette faiblesse au mieux pour améliorer notre score. Si nous finissons juste en-dessous de 100%, le jeu aura parfois la grâce d’arrondir à 100%, pour les quelques morceaux de mur que nous pourrions avoir raté. Abriss propose également des niveaux bonus qui sont à débloquer avec des points que nous gagnons avec un score parfait, et tandis que les niveaux de bases offrent dans le menu une option pour afficher un indice, ceux-ci nous laissent sans aide afin de prouver notre talent (pas facile !). Finalement, des modes “bac à sable” et “infini” sont présents pour nous permettre d’explorer d’autres façons de détruire tout et n’importe quoi.

Une vue éloignée d'un niveau où il y a 6 cibles en arc de cercle.

Sur PS5, je note quelques soucis techniques tels que des chutes de framerate assez importantes (surtout lorsqu’il y a beaucoup d’éléments qui interagissent ou explosent), et visiblement un portage depuis la version PC qui parfois nous montre un curseur de souris — pas un souci en soi heureusement, mais un texte “Secret Bonus Level” apparaît dans les crédits et je ne peux pas interagir avec, donc je crains bien que ce soit juste cliquable sur PC. Un mode graphique “performance” est proposé mais n’a pas grandement affecté mes parties, néanmoins la base 60fps est la bienvenue. Le jeu est très propre, riche, coloré et très technologique, cependant la musique est un quasiment inexistante, j’aurais aimé quelque chose d’un peu plus énervé mises à part les quelques percussions pour accompagner le gameplay.

Une création sur une sorte de monorail est à moitié à travers le rail, un bug de collision.

J’ai aussi souffert de quelques bugs de collision, avec une création parfaite (selon moi !) qui s’ancre dans un élément et ruine mon essai. Pas la fin du monde, mais dommage de devoir recommencer jusqu’à ce que le moteur physique nous favorise ! Également, j’aurais adoré un mode “avance rapide” car nous avons parfois de longs niveaux avec notre machine très lente, et ça aurait gagné du temps lors de nombreux essais répétés. Finalement, les commandes à la manette sont un poil bancales pour ce qui est du mouvement de la caméra, et des boutons pour changer la pièce que nous voulons contrôler (pour activer une fusée par exemple) qui n’est pas toujours dans l’ordre visuel, donc je pense que si vous avez moyen, la version PC, avec tout un clavier à votre disposition, serait le choix le plus judicieux pour profiter de Abriss !

Une sorte de double-grue sur deux véhicules-plateformes avance sur deux routes parallèles, détruisant la structure entre les deux.

Pour résumer, ceci est un jeu qui mélange défouloir et stratégie avec une esthétique techno-futuriste (et un peu dystopique ?) qui nous guide vers une solution typique mais nous laisse expérimenter assez librement. Une fois un niveau passé (parfois après de nombreux essais !), beaucoup de satisfaction suit ! Je recommande de prendre le jeu sur PC pour des commandes plus agréables mais j’ai pu finir le jeu sur console sans trop de soucis — un menu permet d’ajuster la sensibilité si jamais. Bref, un bon petit jeu pour casser des trucs !

Destructivement vôtre,
À plus !