[Test] Crash Bandicoot : N. Sane Trilogy

Après avoir animé la PlayStation il y a une vingtaine d’années, notre marsupial préféré revient avec Crash Bandicoot : N. Sane Trilogy ! Ceci a beau ne pas être un nouvel opus, je pense que de nombreux fans vouent un amour particulier pour la trilogie originale. Ça tombe bien, car ils peuvent désormais redécouvrir cette dernière, retapée à neuf pour la PS4. Était-ce bien la peine de créer un remaster de ces classiques ? Faites le plein de Wumpa, on va voir ce que vaut cette compilation !

Un homme essuie une rivère de sueur de son front
Quand on atteint un niveau difficile.

Les trois jeux forment une histoire unie plutôt simple. En enchaînant la trilogie, on se rend compte de la fluidité du scénario. Chaque jeu a sa propre variation, mais c’est toujours Neo Cortex qui tente de dominer le monde, et il revient à Crash de déjouer ses plans maléfiques. Crash, un marsupial loufoque, est le héros le plus inattendu pour sauver le monde, avec sa bêtise et sa maladresse. Quoi qu’il en soit, le scénario ne se développe pas énormément durant les séquences de gameplay, si ce n’est parfois autour des combats contre les divers boss.

Crash Bandicoot

Je garde un âpre souvenir du premier volet, à cause de sa difficulté non négligeable pour un jeune joueur comme moi. Vingt ans plus tard, j’attaque de nouveau Crash Bandicoot, avec une détermination renouvelée, et j’ai pu en voir le bout (avec une vie restante) ! Non sans frustration (on en parle des niveaux sur les ponts ?) avec le nombre de vies qui chute en permanence, tout comme notre patience. Heureusement, ce remaster unifie le système de sauvegarde et des checkpoints, avec un système de sauvegarde automatique, sur l’ensemble des trois jeux - une addition bienvenue pour le premier opus qui reste le plus difficile à mes yeux. Cependant ce jeu pose des bases essentielles pour mieux appréhender les suites, et apprécier l’univers du jeu.

Crash Bandicoot 2 : Cortex Strikes Back

Ah qu’il fait plaisir de se relancer dans Crash Bandicoot 2 ! Avec sa variété de niveaux et sa difficulté bien dosée, on peut se plonger dedans à cœur joie. De plus, Polar est vraiment adorable en HD, alors que demander de plus… Les différents secrets proposent un vrai défi pour les 100% de complétion que l’on peut atteindre, à condition de s’armer de patience. Ce n’est pas toujours facile, il faut bien connaître le jeu mais quand on y arrive enfin, c’est euphorique ! Contrairement à son prédécesseur, celui-ci est moins frustrant pour ce qui est du jeu “normal” (sans vouloir faire 100%). Très fun, j’ai pris mon pied avec ce jeu.

Crash Bandicoot 3 : Warped

Le dernier volet de la trilogie est le plus éclectique, avec le gameplay qui ajoute non seulement les courses en moto et des sections sous-marines, mais aussi les niveaux en jet-ski et en avion avec Coco (dont je me serais peut-être bien passé). Crash débloque des améliorations après chaque boss pour faciliter l’avancée dans les mondes suivants. Les différentes époques sont brillamment représentées dans les niveaux, avec les effigies de Neo Cortex et ses alliés visibles un peu partout - j’adore ! Avec une variété non-négligeable, on a vraiment de quoi s’amuser lorsque l’on joue à cet opus, sans oublier les niveaux secrets, débloqués en obtenant des reliques en battant des chronos. Pas toujours facile mais c’est clairement le jeu avec le plus de rejouabilité (même si cette mécanique a été intégré sur les deux autres jeux, mais sans débloquer de niveaux bonus). Étant un de mes jeux favoris sur la PlayStation, refaire Crash Bandicoot : Warped a été un vrai délice.

Crash a le visage collé à la caméra avec sa langue sortie, venant de se faire éjecter par une ennmi.

Après avoir abordé les jeux individuellement, parlons de la trilogie et de ce qu’elle offre. Tout d’abord, le travail de recréation des niveaux et des personnages est impressionnant. Même Crash, pour qui je craignais une perte totale de son charisme, est excellent. La trilogie est magnifique, colorée et pleine de détails. Ce remaster profite également d’effets sonores remis au goût du jour. Les dialogues sont plus clairs mais surtout, les musiques sont plus belles que jamais, et toujours aussi entraînantes ! N. Sane Trilogy forme un ensemble audiovisuel très propre auquel il fait plaisir de jouer. Et sachez que ça tourne en 4K !

Coco, la sœur de Crash, est sur une planche de surf motorisée et navigue une petite rivière tropicale. Il y a des caisses qui flottent, et plus loin, deux tourbillons menacent sa progression.

Les commandes sont parfois dures à maîtriser, le moteur physique étant bien plus avancé que ce dont la PS1 était capable. Ceci rend les jeux plus permissifs mais aussi plus traîtres, car on peut parfois glisser d’un rebord où l’on pensait avoir bien atterri. On apprend cependant à gérer ce détail au fur et à mesure, aussi frustrant que cela puisse être. La possibilité de jouer avec Coco, la sœur de Crash, sur l’ensemble des trois jeux est un petit bonus qui fera plaisir à certains joueurs, mais qui n’apporte finalement rien d’autre qu’une apparence alternative - le gameplay ne s’en voit pas affecté. J’apprécie l’effort, cependant.

Crash est dans une des salles pour choisir un niveau. Ici, dans un monde glacial. À côté, le petit ours polaire, Polar, est sagement assis à côté d'un des portails.

La plupart des glitches issues de la PS1 ont été ré-introduits volontairement, ce qui facilite certains passages (notamment les niveaux de ponts du premier Crash Bandicoot, bon sang). Cela est aussi pratique pour les chronos, qui sont désormais aussi présents dans les deux premiers jeux, pour les joueurs les plus déterminés. En plus du système de sauvegarde unifié, chaque jeu affiche des petits conseils pendant les écrans de chargement (qui sont un poil plus longs que j’aimerais) afin de savoir comment débloquer toutes les gemmes, ou comment accéder à un niveau secret, par exemple.

Crash en train de courir sur des plateformes en pierre au-dessus d'une rivière tropicale. Le masque Aku-Aku le suit et plus loin nous pouvons apercevoir des caisses sur une plateforme isolée.

Cette trilogie nous rappelle les jours de gloire de la PlayStation avec ces jeux de plateforme difficiles mais qui ont toujours une place dans nos cœurs. Il est très agréable de redécouvrir ces classiques en haute définition, sans avoir perdu une once de l’humour qui a rendu cette série célèbre. Il me semble bien plus facile de finir ces jeux aujourd’hui, mais ayant rejoué aux originaux il y a peu de temps, la N. Sane Trilogy a une difficulté légèrement ajustée, à mon avis, pour que tout le monde y trouve son compte. Ce fut en tout cas un bonheur pour moi de refaire cette trilogie, et les fans de l’époque devraient se sentir du même avis. Crash Bandicoot : N. Sane Trilogy est disponible sur PS4, si l’appel de la nostalgie se fait ressentir pour vous ! Maintenant… où est Crash Team Racing ?

Marsupialement vôtre,
À plus !