[Test] God Of War Ragnarök

Le nouvel épisode de God of War en 2018 avait apporté un vent de fraîcheur à la licence et désormais, God of War Ragnarök nous livre une nouvelle bouffée d’air frais, dans les terres enneigées de Midgar. Ayant adoré ce renouveau pour Kratos, j’anticipais beaucoup cette suite. Affûtez votre hache et voyons ce que les neufs royaumes nous réservent !

Hugh Jackman dans le rôle de Wolverine tient une hache sur son épaule et jette une regard curieux à la caméra.
Toute mon attention t'appartient.

Kratos, dieu de guerre grec, et son fils Atreus, demi-dieu, demi-Géant, arrivent enfin à leur but à la fin du précédent jeu, en haut de la montagne, mais tout n’est pas bien qui finit bien — une nouvelle aventure les attend… Nous les retrouvons quelques années plus tard, avec un Atreus adolescent et un paysage glacial, dû à Fimbulvetr, le grand hiver avant le prophétisé Ragnarök. Les locaux de Midgar tiennent Kratos pour seul responsable tandis que le panthéon nordique semble déterminé à se débarrasser notre divin duo pour tenter de survivre la prophétie. Pas de répit pour les dieux…

Kratos contemple sa hache.

La menace de Ragnarök correspond à la fin du monde, ce qui représente un sacré enjeu. Après avoir tué quelques dieux, Kratos n’a plus beaucoup d’alliés mis à part Mimir, son fidèle conseiller plein de savoir. Le déroulement de l’histoire reste linéaire en un très, très long plan-séquence mais ne se fixe pas que sur le dieu de la guerre et nous donne différents points de vue. Les diverses cut-scenes nous avancent beaucoup, bien entendu mais il y a, comme dans le précédent, de nombreux petits échanges entre notre protagoniste et son entourage qui apportent bien des détails sur quelqu’un ou un événement passé. Même Kratos contribue avec quelques histoires à lui et nous finissons par avoir pas mal d’information sur l’univers du jeu. C’est plus poussé que GOW 2018 et honnêtement, plus intéressant. J’ai également bien aimé comment le thème de vivre avec son passé ou corriger ses erreurs est mis en avant, et pas seulement du côté paternel du duo.

Kratos, en haut d'une montagne, de jour, contemple un lac entouré de verdure, avec une énorme statue d'un Nain au loin et une île au centre qui abrite quelques bâtiments. L'^le et l'ensemble de la région au loin semblent enveloppés dans une fine couche de brume.

L’histoire nous présente les personnalités de nos héros, et voir Kratos faire de son mieux pour être un père exemplaire (et calme) pour son fils est une thématique très présente, tandis que Atreus, maintenant adolescent, nous montre qu’il a gagné en maturité au fil du jeu, malgré quelques colères, génétiquement inévitables. Alors que le précédent jeu avait bien posé le décor, celui-ci pousse le tout afin de proposer une narration plus naturelle et qui donne envie d’écouter chaque ligne de dialogue (même les “Hmm.” du dieu grec). Bien que j’aimais déjà beaucoup Kratos et son entourage, ce volet n’a fait que renforcer cette appréciation. J’aurais aimé avoir un peu plus de temps à consacrer avec Angrboda, l’amie de notre jeune Géant mais sa maigre présence est cependant très bien rentabilisée.

Kratos se tient, de dos, debout sur des rochers, face à une forêt luxuriante qui laisse passer un soleil éblouissant.

Le jeu regorge de magnifiques vues qui n’attendent que d’être immortalisées avec un savoureux cliché, merci au mode photo qui a pointé son nez alors que je finissais mon test, juste à temps pour illustrer cet article. Sur PS5, j’ai joué en mode performance pour profiter de 60 images par secondes. Le mode graphique est joli mais il était difficile de m’y faire après des dizaines d’heures en 60 FPS. Les reflets dans l’eau et sur les surfaces brillantes sont super propres et les jeux de lumière dans des couloirs de roche sont forts réussis. En combat, il y a des effets un peu partout et bien que ce soit dense, il n’est jamais trop difficile à lire ce qu’il se passe. Des options d’accessibilité, à l’instar de TLOU, permettent de calibrer ça à notre goût (pour ma part, rien de visuel mais j’ai activé la collecte automatique de l’argent et des gemmes de santé / rage, c’est bien pratique).

Le menu de God of War Ragnarök qui montre entre autres les options d'équipement pour les armes et armures de Kratos.

Tout comme le précédent, nous avons fort intérêt à apprendre comment faire des parades, des contre-attaques et des esquives afin de vaincre les ennemis les plus coriaces. Il y a de nombreuses quêtes annexes qui prolongent la durée de vie et qui mettent notre savoir et réflexes à l’épreuve. Les points d’expérience permettent de débloquer beaucoup de compétences au cours de l’aventure et je me suis rendu compte que le jeu m’a instinctivement poussé à être plus technique lors de combats. D’autres étaient bien trop difficiles lors du premier essai et souffrent de quelques soucis de caméra à mon goût : j’ai rapidement abandonné mais quelques heures plus tard… j’ai fini par gagner !

Kratos se bat contre un ennemi ressemblant à un centaure-élan avec des défenses sur la tête. L'ennemi est en plein cri et couvert de sang.

Au niveau de l’équipement (un mini-jeu en soi de tout balancer !), il y a un peu plus de diversité comparé au précédent jeu, ce qui est fort bienvenu, élevant le gameplay de Ragnarök avec encore plus de tactiques pour gagner. J’ai vraiment du mal à m’habituer à parer donc j’ai effectué environ 6 millions de roulades à la place. En plus d’un aspect de combat cœur au jeu, il y a un nombre de puzzles qui nous font réfléchir et utiliser pas mal d’idées différentes notamment grâce aux flèches de notre compagnon, et l’exploration est souvent récompensée, aidant nos futures batailles. J’aurais aimé que nos alliés soient un peu moins rapides à nous guider vers la solution mais sinon j’ai eu plusieurs épiphanies qui rendent l’expérience plus plaisante (moi groservo). Sans surprise, il y a souvent une raison de revenir dans un des mondes car le jeu est plein de quêtes annexes, quelques unes sont mêmes un peu cachées !

Kratos se tient, imposant, devant un portail en bois dans une mine, où un rayon de soleil se faufile entre des stalagtites. Le cliché est concentré sur lui et le reste du décor est flou. Des particules verdoyantes flottent partout autour de lui.

J’ai beaucoup apprécié ce nouvel épisode de la saga de Kratos. La recette du précédent jeu est respectée et améliorée avec plus d’options de combat, ainsi que des puzzles plus variés. Les différents royaumes sont pleins de petits détails et de vie (oui, même Muspelheim et Helheim) qui varient selon le monde, et c’est ma foi très joli ! L’histoire que propose GOW Ragnarök fonctionne bien dans la continuité du précédent mais redouble d’efforts pour proposer une narration moins linéaire et un gameplay qui se renouvelle souvent. Et malgré un Kratos stoïque, les quelques aperçus de son côté plus doux sont d’autant plus touchants. Un jeu de combat violent, certes, mais dans un contexte narratif très bien exécuté : une aventure qui mérite le coup d’œil.

Divinement vôtre,
À plus !