[Test] LocoRoco Remastered

Il y a un peu plus de dix ans, un petit jeu pour PSP pointa le bout de son nez. Aujourd’hui, de retour pour une nouvelle fournée sur PS4, LocoRoco Remastered nous refait vivre cette aventure colorée et musicale pour le bonheur des fans, et la joie des nouveaux venus. Bien que peu conventionnel, ce jeu a pas mal d’atouts. Choisissez la couleur de votre LocoRoco, on va voir ce qu’il peut faire !

Kenny de South Park dansant
La musique est positivement contagieuse !

Les LocoRoco vivent sur une planète en harmonie avec les MuiMui, et s’occupent de la nature, préservent la paix, et chantent à longueur de journée. Malheureusement, les vilains Moja viennent perturber cet écosystème en tentant de contrôler la planète, et il revient alors à cette dernière elle-même de guider les LocoRoco pour sauver leurs amis, vaincre les Moja et rétablir la paix.

Le scénario de ce jeu se résume à peu près au paragraphe précédent. On n’apprend rien de spécialement nouveau au cours du jeu, mais on retrouve progressivement d’autres amis LocoRoco (pour un total de 6 couleurs) qui sont ensuite sélectionnables avant de commencer un niveau (à ma connaissance, il n’y a aucun avantage à en choisir un en particulier, si ce n’est sa voix qui diffère). Chaque monde contient 8 niveaux, et il y a 5 mondes au total. Scénaristiquement parlant, mis à part la mention de “World Clear!!” à la fin d’un monde, il y a peu de choses à se mettre sous la dent pour ce qui est de l’avancée de l’histoire.

Ce jeu se concentre surtout sur son gameplay, simple et dont la prise en main est rapide. On utilise les touches L1 et R1 pour faire basculer le monde, et faire avancer son LocoRoco. Appuyer sur les deux en même temps puis relâcher une touche permet de faire bondir le personnage, tandis que la touche O permet de séparer ou regrouper les LocoRoco. Commandes plutôt simples, et en bonus sur la PS4, il est possible d’utiliser la fonction gyroscopique de la DualShock 4 pour contrôler l’inclinaison du monde, mais je ne recommande pas son utilisation. Ceci étant un puzzle-game et jeu de plate-forme, la collection est au cœur du jeu. Il est possible de récupérer jusqu’à 20 LocoRoco par niveau, et un nombre variables de bonus sont à trouver : les MuiMui débloquent des morceaux de Maison Loco (pour un mini-jeu), et les Pickories gonflent le score en fin de niveau. Bien entendu, tous ne sont pas évidents à trouver : il faut parfois chercher des sections secrètes où se cachent les précieux bonus, ou encore avoir un certain nombre de LocoRoco pour réveiller un ami. Personnellement, je n’en attends pas moins d’un jeu de plate-forme !

Le jeu propose son lot de difficultés avec les Moja qui peuvent manger un LocoRoco, et qui sont parfois difficiles à vaincre (avec un bon coup de tête). Il y a d’autres ennemis qui peuvent diviser notre “boule” de LocoRoco, et il faut alors faire attention à bien tous les regrouper, car l’un d’entre eux peut facilement se retrouver loin et un Moja viendra alors en faire son repas. Globalement le jeu est agréable à jouer mais certaines sections ne sont pas sans frustration, notamment quand on s’y perd entre L1 et R1 (oui, vous me jugez, je sais) et qu’il faut faire preuve de rapidité pour passer une séquence, le tout sans se faire manger. La toute fin est difficile à passer sans perdre des compagnons, mais en persévérant, on y arrive… Pfiou !

La musique est une partie intégrante du jeu, présente tout au long de chaque niveau (chacun des 8 niveaux a son propre thème) avec du chant par-dessus. Les LocoRoco se donnent à cœur joie pour chanter, surtout lorsqu’il faut interagir avec un de leurs amis. Ce sont des petits morceaux chantés en chœur, certes un peu répétitifs mais qui changent selon le LocoRoco choisi, et qui mettent, de toute façon, de bonne humeur ! Bien que japonais, ce jeu dispose d’un langage inventé (malgré des sonorités nippones) pour ne pas aliéner les joueurs du reste du monde, ce qui donne un résultat intéressant. Ceci permet à chacun d’interpréter les mots comme il le souhaite, et donc créer ses propres paroles pour les musiques. Ma femme connaît les morceaux par cœur à présent, et me chantonne sa version quand je joue, c’est assez mignon. La musique des crédits de fin est particulièrement sympathique avec les six LocoRoco chantant ensemble.

Côté visuel, le jeu est très propre sur PS4. Les couleurs pétillent de vie et les animations sont fluides. Notre personnage est parfois un peu buggé et s’en voit déformé de manière anguleuse, mais sinon il n’y a vraiment rien à dire sur les sections de gameplay. C’est un beau travail qui a été réalisé sur ce Remaster. Malheureusement, à l’instar de PaRappa The Rapper Remastered, les cinématiques (qui se font assez rares) sont des versions upscalées de celle visibles sur PSP, donc la qualité n’est pas dingue, mais comme elles sont peu présentes, ce n’est pas dramatique.

LocoRoco Remastered est un bon jeu à découvrir pour les nouveaux venus qui n’ont pas pu tenter l’aventure sur PSP. Pour les connaisseurs, je ne sais pas si ça vaut le coup de le refaire, mais une chose est sûre : l’univers coloré et les chansons optimistes des adorables LocoRoco en font une expérience qui donne le sourire. Les morceaux restent en tête et les petites créatures nous manqueraient presque une fois la manette lâchée. Malgré quelques moments frustrants, LocoRoco est un jeu de plateforme efficace qu’il fait plaisir de retrouver dix ans après. On regrette l’absence des suites mais cet épisode suffit à se replonger dans ce monde enfantin et insouciant. LocoRoco Remastered est disponible pour une quinzaine d’euros sur le PlayStation Store, si ça vous intéresse !

Optimistement vôtre,
À plus !