[Test] Marvel’s Spider-Man 2

Ah, Spider-Man, difficile de trouver une licence plus universellement adorée ! Avec Insomniac Games aux commandes, il y a de quoi faire plaisir. Suite au premier jeu, puis l’épisode intermédiaire Miles Morales, tous deux excellents, nous revenons à New York City pour sauver la ville, encore et toujours en danger, avec deux protagonistes dans ce Spider-Man 2 ! Enfilez votre costume préféré, nous avons des plans machiavéliques à déjouer !

Jake et Charles de la série Brooklyn Nine-Nine se donnent un high-five et font une grimace moqueuse.
Une équipe de choc !

Quelques temps après les événements de Miles Morales, durant lesquels Peter était à l’étranger, les deux super-héros sont là pour protéger la ville, ensemble. Tandis que Miles commence à penser aux études supérieures, Peter se voit en professeur de physique. Cependant, une nouvelle menace arrive en ville : Kraven. Il est le commandant d’un groupe de mercenaires qui s’appellent les Chasseurs, et il cherche l’ultime proie. Quoi de mieux que New York avec sa panoplie de méchants pour une telle chasse ?

Spider-Man, perchu en haut d'une grue, surveille le quartier de Central Park.

Kraven est un homme violent, puissant et aux ressources inépuisables. Il dispose d’un arsenal lourd, de technologie avancée et d’une armée inlassable. Avec leur poursuite de cibles, en plus des autres criminels moins conséquents, la ville est terrorisée, tandis que nos protagonistes tentent, tant bien que mal, de mener une vie à peu près normale à côté de leurs responsabilités de Spider-Man. Il y a beaucoup de moments qui mettent en avant cette incompatibilité et c’est frustrant à voir leurs relations en souffrir. Je vais rester loin des éléments d’intrigue mais tout cela est exacerbé pour Peter à cause d’un événement au cours du jeu qui lui accorde de nouveaux pouvoirs. L’histoire du jeu est fournie et nous tient en haleine tout du long, avec de nombreuses séquences qui enrichissent la panoplie de personnages de ce volet (dont Mary-Jane Watson, Harry Osborne et Rio Morales qui sont tous des personnages forts et bien pensés), tout en puisant des éléments intéressants de la saga Spider-Man. Ceci nous donne une histoire authentique et intrigante au cours du jeu, et annonce, qui sait, une suite encore plus robuste.

Spider-Man en plein coup de poing contre un ennemi créé par Venom.

Pour ce qui est du gameplay, nous retrouvons nos habitudes, avec quelques nouveautés, dont la Wingsuit, qui permet à nos héros de voler entre les gratte-ciel de la ville, qui a d’ailleurs été étendue avec des parties du Queens et de Brooklyn devenant accessibles. La possibilité de voler (ou plutôt, planer) est très utile pour voyager entre les îles, avec les couloirs de vent permettant de rester en vol, notamment le long de ponts ou au-dessus de grandes avenues. La navigation était déjà excellente mais le vol est une excellente addition. Nous avons le droit à une variété de quêtes annexes et il y a vraiment de quoi faire (34 heures pour tout boucler de mon côté) avec de l’infiltration ainsi que des défis chronométrés pour améliorer notre équipement. Le combat reste très familier et plaisant à jouer. Je suis désespérément incapable d’utiliser les parades instinctivement, mais tout est fluide et amusant, avec quelques nouveaux pouvoirs pour neutraliser de nombreux ennemis. Nous avons aussi des “crimes signalés” sur la carte via l’application pour Spider-Man dans le jeu, où nous arrivons parfois avec Peter, tandis que Miles est déjà en plein combat — c’est pas grand chose, mais ça fait plaisir (et l’interaction post-combat est adorable !). Nous avons d’autres personnes qui nous aident ponctuellement — voire même, que nous incarnons ! —, mais je n’en dirai pas plus…

Spider-Man vole entre des bâtiments dans le quartier financier de New York City. Les tours Oscorp et Avengers sont visibles au loin.

Insomniac Games est certainement l’un des studios les plus doués pour ce qui est de la qualité graphique vidéoludique, et ce jeu ne fait pas exception. Nous avons un mode “fidèle” à 30fps et “performance” à 60fps, qui malgré tout propose des reflets RTX réalistes et ça rend très bien. Les effets lumineux sont assez nombreux et réussis, notamment avec Miles et ses pouvoirs électriques. Le niveau de détails est impressionnant lorsque nous sommes en cinématique, avec la caméra proche d’un personnage. Les costumes de Miles et Peter peuvent être changés et sont bluffants — toujours un aspect à admirer quelque part ! Les menus sont aussi très propres et j’ai noté l’utilisation de la spatialisation (son venant de la gauche ou de la droite) pour indiquer au joueur si la cellule active sur la grille de compétence, par exemple, est d’un côté ou de l’autre. Propre ! J’ai aussi beaucoup apprécié le sound design du jeu qui est percutant et immersif — autant le son sortant de la manette ça m’embête souvent, ici c’est bien dosé. La musique aussi mérite d’être discutée car elle a tout d’un film Marvel avec son côté orchestral. Ce n’est peut-être pas ultra innovant mais elle colle parfaitement à l’ambiance du jeu !

Spider-Man marche sur une poutre surélevée, par laquelle sont accorchés plusieurs ennemis enveloppés de toile d'araignée.

Spider-Man 2 remplit parfaitement son contrat et nous offre une histoire complète et sans temps mort. Avec un univers très vaste duquel tirer, Insomniac Games livre une fois de plus un jeu phénoménal qui devrait plaire à tou·te·s les fans de Spider-Man, comic, film, ou jeu vidéo. Le jeu est très fluide manette en main, avec un combat toujours plus varié, et une histoire poignante digne de Spider-Man. Avec une licence si populaire et si bien adaptée, je crois que nous n’en avons pas fini avec cet univers arachnide…