Snake est de retour sur PS5 ! Alors soit, ce n’est pas un nouvel opus mais on s’en contentera ! Nous avons ici droit à une compilation qui retrace les origines de la saga, nommée Metal Gear Solid : Master Collection Vol. 1 qui comprend 3 jeux “Metal Gear Solid”, 3 jeux “Metal Gear”, et une poignée de bonus. De quoi patienter jusqu’à la sortie de metal Gear Solid Delta. Cachez-vous dans votre plus belle boîte en carton, nos missions nous attendent !

Les jeux sont présentés dans leur forme originelle, sans changement sur les propos du jeu. Parfois c’est un peu daté surtout pour ce qui touche à du… machisme et sexisme, pour rester poli. Prenant ceci en considération, nous pouvons revisiter ces jeux avec un œil nostalgique et, qui sait, plus mature. Pour ce qui est des jeux 8-bit, nous avons le droit à Metal Gear (1987, MSX2 et NES), Snake’s Revenge (1990, NES) et Metal Gear 2 : Solid Snake (1990, MSX2). Pour la PlayStation, nous retrouvons Metal Gear Solid (1998) en plusieurs versions, y compris VR Missions (1999). Enfin, sur PS2, nous avons Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty (2001) et Metal Gear Solid 3 : Snake Eater (2004). Il y a d’autres bonus comme des bandes dessinées numériques, histoire de compléter l’ensemble. Bref, 17 ans de Metal Gear à se mettre sous la dent !

Metal Gear Solid

Pour les débuts de la licence sur PlayStation, Metal Gear Solid était assez incroyable avec son scénario complexe et sa panoplie d’acteurs vocaux. Je n’avais jamais fait ce jeu en anglais, ni joué par moi-même d’ailleurs ! À l’époque c’était seulement la VF (”J’suis pas une bleue !”), et mon frère était le pro de la manette pendant que je le regardais jouer. Je suis néanmoins devenu intéressé par MGS et les jeux d’infiltration plus généralement par la suite donc pouvoir y jouer confortablement était bienvenu pour moi !

Nous pouvons ressentir l’âge du jeu dans le gameplay, notamment pour ce qui est de la visée (assez typique sur PS1 car les joysticks n’étaient pas présents par défaut). Dans ce portage, il y a également des soucis de framerate, bien malheureusement, malgré un hardware plus que capable. Il est fort dommage de ne pas avoir un remaster digne, enfin si, il y a bien The Twin Snakes mais il semble condamné à rester à tout jamais sur GameCube… Metal Gear Solid reste un très bon jeu que j’ai apprécié (re)découvrir, malgré beaucoup d’alertes et de fins de partie.

Metal Gear Solid 2 : Sons of Liberty

Sons of Liberty a surpris beaucoup de monde avec le changement de protagoniste après le prologue. Je ne m’y attendais certainement pas, mais cela ne fait que renforcer le message du jeu sur la désinformation ! Nous avons le droit a la version HD sortie sur PS3, donc un jeu tout à fait respectable mais sans réelles améliorations, mis à part du contenu bonus. Ça tourne bien et le gameplay fonctionne encore très bien de nos jours. Je crois que je passais facilement un samedi après-midi à me faire le jeu en entier sur PS2 quand j’étais plus jeune, donc j’ai un peu l’habitude mais c’était sympa à refaire. Comparé au premier MGS, c’est un autre monde. Les idées changent peu mais l’exécution contraste beaucoup, dans le bon sens.

Par contre, je me rends compte pourquoi Raiden était si détesté… la plupart de ses lignes de dialogue le font passer pour un idiot incroyable alors que c’est supposé être un agent entraîné (certes en réalité virtuelle). Ajoutez à cela des dialogues Codec sans fin avec sa copine Rose et on se retrouve soudain à maintenir la touche Carré pour passer la conversation. Les cinématiques sont aussi assez longues et pleines d’exposition scénaristique — le sujet est super intéressant et d’autant plus actuel, mais parfois en met bien des couches. Enfin, grâce au pistolet silencieux tranquillisant, j’ai pu terminer le jeu sans tuer, sans alertes, ni fin de parties, toujours un plaisir pour un fan d’infiltration !

Metal Gear Solid 3 : Snake Eater

Probablement mon MGS favori, Snake Eater a une histoire riche et un gameplay exhaustif : gérer sa nourriture (à chasser soi-même) pour ne pas tomber dans les pommes, soigner ses blessures correctement ainsi que choisir la bonne tenue pour avoir un camouflage optimal dans la jungle, sans oublier l’usure de nos silencieux. Pas le temps de s’ennuyer ! Cette version HD est aussi similaire à celle sur PS3, dans sa mouture Subsistence ici, permettant de changer entre la caméra fixe originale et libre avec R3. N’ayant pas de radar Soliton comme les précédents jeux, la possibilité de voir autour de soi sans restriction est fort pratique.

Le scénario ne nous laisse pas beaucoup de temps pour respirer, il se passe toujours quelque chose, et c’est un film d’espion de Guerre Froide interactif, plein de clichés tout à fait charmants. La musique est aussi inoubliable avec son thème Snake Eater, notamment lors de la séquence sur l’échelle, ah bon sang, ça fonctionne bien. C’est un excellent volet sur l’histoire de “Naked Snake” et son ascension au titre de Big Boss. Les menus lorsque l’on quitte et relance une partie (zéro continues !) prennent des plombes mais sinon, comme MGS2, finir sans tuer, sans alertes ni continues est plaisant. Et tout cela m’a fortement mis d’humeur pour Metal Gear Solid Delta, je peux vous le dire !

Metal Gear & Metal Gear 2 : Solid Snake

Metal Gear, premier du nom, nous plonge dans la peau de Solid Snake, pour une mission d’infiltration à Outer Heaven, sous les ordres de Big Boss (petit spoiler : c’est le grand méchant et il tente de manipuler notre protagoniste). Le jeu montre son âge et n’est pas facile à gérer (notamment les collisions pour se faufiler autour d’un coin) mais nous pouvons déjà voir les idées qui font le succès de la licence. Nous pouvons noter quelques morceaux de musique 8-bit reconnaissables dans de futurs épisodes, et ça fait plaisir à entendre !

Metal Gear 2 : Solid Snake nous présente Zanzibar Land, où Big Boss poursuit son rêve d’une nation pour soldats sans gouvernement pour les manipuler. Ayant un arsenal conséquent, ceci représente une menace internationale et Solid Snake est à nouveau envoyé pour déjouer les plans de Big Boss, cette fois par le Colonel Campbell. Ici, l’infiltration est renforcée avec la possibilité de ramper au sol, ainsi que la présence d’un radar qui nous montre (hors-alerte) les ennemis sur la carte. Sans parler de la difficulté que présente ces vieux jeux pour moi, il y a de quoi plaire niveau gameplay et scénario mais il faut s’accrocher quand on a l’habitude de jouer en 3D…

Contenu Bonus

Chaque jeu dispose d’un menu principal qui permet de lancer le jeu dans la version de notre choix, mais aussi de voir des bonus comme le script du jeu en détail, avec toutes les conversations, et un livre qui donne des détails sur la licence et l’histoire de la saga.

Une application supplémentaire est disponible avec du contenu bonus : Metal Gear dans sa version NES ainsi que sa suite, Snake’s Revenge (une suite développée sans Kojima, donc elle n’est pas continue avec la saga), des bandes dessinées numériques pour MGS 1 et 2, ainsi qu’une sélection d’une vingtaine de musiques de la saga. Rien que pour les dessins de Yoji Shinkawa qui illustrent les morceaux, ça vaut le détour — quel magnifique style !

Cette collection permet de regrouper tout un paquet de jeux mythiques pour les consoles actuelles, et c’est fortement appréciable. Je regrette le manque d’améliorations graphiques et de performance mais c’est toujours un plaisir de jouer à Metal Gear Solid. À voir ce qu’une Collection Vol. 2 pourrait nous réserver… MGS 4, Peace Walker, V, peut-être MGR: Revengeance… et The Twin Snakes ? Croisons les doigts !

Silencieusement vôtre,
À plus !