[Test] Tony Hawk's Pro Skater 1+2

J’avais une Dreamcast avec Tony Hawk’s Pro Skater 2, qui était une énorme claque à l’époque. Rapidement suivi par THPS3 sur PS2 (pour lequel mon frère et moi avions vendu une vingtaine de jeux PS1… en plus de 20€) puis Tony Hawk’s Underground, j’ai passé pas mal de temps sur cette licence. Avec ce remake Tony Hawk’s Pro Skater 1+2, je suis au taquet, car les jeux de skateboard se sont fait discrets cette dernière génération et j’ai envie de faire des kickflips… Enfilez vos plus grosses chaussures, il est temps de redécouvrir les skateparks qui ont bercé nos vieilles consoles !

Courte vidéo d'un·e skater qui effectue un kickflip qui enchaine sur un nosegrind sur un banc en pierre, avec perfection.
Facile.

Les développeurs (Vicarious Visions) ont fait un excellent travail pour rendre hommage à cette licence. Ce remake nous donne le sourire et gratte quelques points avec l’aspect nostalgie. Les deux jeux profitent d’un gameplay unifié donc nous ne sommes pas à alterner entre deux types de contrôles. Le mode Carrière est plutôt à voir comme un “world tour” pour chaque jeu original avec les différents objectifs à accomplir, dont trouver la fameuse cassette secrète ! Nous avons d’ailleurs un tutoriel au début pour optimiser notre style de jeu, notamment avec les combos et clairement, les reverts et manuals sont la clé pour exploser nos scores. Avec Tony Hawk, combinez votre 900 avec un transfert, un revert, un manual, un kickflip puis un grind… le multiplicateur grimpe vite.

Tony Hawk effectue un grind 5-0 sur un rail en hauteur qui fait le tour d'une entrée d'un cinéma avec un style Art Déco

Au fil des niveaux, nous pouvons trouver des points pour augmenter les statistiques de notre skater, afin d’améliorer l’équilibre, la hauteur des sauts, etc., pratique pour encore et toujours augmenter nos scores. Il y a aussi des figurines d’alien (pour débloquer un personnage assez unique) ou des logos Vicarious Visions à trouver — pas toujours facile. J’ai légèrement galéré pour retrouver la main, je dois l’admettre, mais après environ la moitié du premier jeu, ça m’est plus ou moins revenu. Le jeu va assez vite avec ses sessions de deux minutes (ou 3 sessions de une minute pour les compétitions) ce qui nous pousse à tenter les meilleurs figures. Je me suis souvent retrouvé à tenter environ quatre tricks en même temps et résultat : Tony Hawk (surprise, c’est le skater que j’ai choisi) se casse la figure. Nous retrouvons vite la planche et il y a très peu de temps mort, donc nos accidents sont vite pardonnés. De plus, sur PS5, ça charge assez vite, et contrairement à Crash Bandicoot 4, il est possible de sauter la séquence d’introduction avec les logos après un léger délai. Bref : pas de perte de temps ! Bien cool pour me faire quelques sessions pendant ma pause déjeuner.

Tony Hawk est dans un skate park sous un pont, pendant une nuit pluvieuse, où les lumières sont très visibles sur certains bouts de niveau.

Le jeu dispose d’un skate shop avec énormément de vêtements et d’équipement que nous pouvons acheter pour personnaliser à fond notre personnage, ce que je trouve toujours sympa, surtout quand les marques sont sous licence, donc la planche Volcom avec les chaussures Element et t-shirt Zero sont là pour renforcer l’immersion dans le monde du skateboard. Il y a aussi des références à d’autres jeux Tony Hawk ou aux anciens développeurs, Neversoft — un clin d’œil sympathique. De plus, il y a une légère esthétique “VHS” avec l’effet rembobinage quand notre personnage tombe, ou encore les éléments à collectionner à travers les objectifs. Vous pourrez aussi créer un skate park et le partager en ligne, ou jouer contre d’autres skaters avec le multijoueur, qui offre des modes en local également à condition d’avoir une manette supplémentaire.

Tony Hawk se tient dans le niveau du hangar où l'on peut voir le logo de Neversoft sur le mur au fond, à travers la vitre géante.

Tony Hawk’s Pro Skater 1

Je crois que j’avais joué au premier Tony Hawk sur la console d’un ami, donc c’était plaisant de découvrir la plupart des niveaux pour la première fois. Il y a pas mal d’exploration à faire pour trouver les endroits les plus judicieux pour se faire des points, ainsi que les objectifs nous poussant à trouver des éléments dans le décor tel que des sonneries dans une école à casser par wallride, ou encore des panneaux “No skating” à renverser. J’avoue avoir eu besoin d’un petit coup de pouce sur un ou deux niveaux pour savoir où se cachait un certain “gap” (un endroit spécial dans un niveau qui ajoute une figure à notre combo et qui parfois est un petit défi en soi). Pas toujours facile d’avoir assez de vitesse !

Tony Hawk se trouve dans une piscine vidée de son eau, juste après avoir effectué une figure, où nous pouvons voir des détails comme des feuilles mortes ou la texture du fond.

Tony Hawk’s Pro Skater 2

Je connaissais mieux cet épisode, notamment le hangar, l’école et Venice Beach mais le reste était un peu moins familier donc un peu plus fun à (re)découvrir ! Suite à la campagne du premier THPS, avec celle du 2, nous sommes suffisament équipé·e·s pour tacler de plus gros objectifs en terme de score ainsi qu’en terme d’exploration. Il faut donc redoubler d’effort pour accomplir tout ça et c’est sympa d’avoir cette progression même si la difficulté retombe au début de la campagne de THPS2, histoire de mettre les deux sur un pied d’égalité. Les niveaux sont plus vastes en général, nous permettant d’expérimenter plus de possibilités niveau tricks. Un bon grind to manual to grab to revert, y’a que ça de vrai !

Tony Hawk effectue un grid Overcrook sur un rail le long d'un escalier avec un bâtiment de lycée en arrière plan.

Cette compilation/remake propose aussi des musiques mémorables, certaines tirées des jeux de l’époque, d’autres nouvelles mais toutes appartiennent parfaitement à l’univers du jeu. Le morceau Superman de Goldfinger est difficile à oublier et honnêtement, je pense que la plupart des morceaux sont excellents et méritent leur place dans notre tête — oui car ça reste coincé là-dedans toute la journée ! De plus, il faut avouer que c’est beau, quand même. Sur PS5 nous avons des couleurs riches, des environnements détaillés et même des reflets et c’est généralement propre.

Tony Hawk est sur le toit plat d'un petit bâtiment où le soleil couchant rayonne entre les palmiers de la place en arrière-plan. Il est sur une flaque d'eau où son reflet est visible.

Ce petit retour nostalgique est réussi et nettoie l’image donnée par le précédent THPS5 (peut-être que la comparaison est injuste — un remake a l’avantage d’être déjà adoré par les fans). Ce jeu n’est pas excessivement long à terminer avec un seul personnage mais reste très bon et propose beaucoup de défis additionnels pour débloquer d’autres personnages ou d’équipements. J’ai adoré cette petite cure de jouvence et je serais absolument chaud pour un THPS3+4 ou même un THPS6 mais il semblerait que Vicarious Visions aient été dirigés vers d’autres projets. Quoi qu’il en soit, c’est un admirable travail qui a été réalisé, fidèle aux originaux avec un gameplay très familier et réactif, avec des décors vraiment propres.

Kickflippement vôtre,
À plus !