[Test] Brothers : A Tale of Two Sons

Un petit jeu sorti de nulle part (pour moi en tout cas), Brothers : A Tale of Two Sons est à l’honneur cette fois-ci. Son arrivée sur la collection instantanée du PlayStation Plus étant imminente, je me suis dit qu’il serait bon de vous donner envie de découvrir cette expérience fraternelle assez unique et intense malgré une courte durée de vie. Plutôt bien reçu par la critique, voyons un peu ce que ce jeu a dans le ventre !

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Résoudre une énigme avec les deux frères se résume à ça

Brothers, c’est l’histoire de deux frères en quête d’un remède, l’Eau de la Vie, pour leur père qui est gravement malade. Ils partent alors à l’aventure à travers leur pays, où ils rencontrent plusieurs personnages, bien ou mal intentionnés. Les frangins avancent comme ils le peuvent malgré les obstacles qui se dressent devant eux et s’approche peu à peu de leur objectif.

Le gameplay est assez intéressant puisqu’il vous permet de contrôler les deux frères à la fois - un jeu coop en solo. Stick gauche pour le grand frère, stick droit pour le petit. Alors oui, plus d’une fois je suis allé dans n’importe quelle direction mais c’est une question d’habitude et maîtrise de son corps. Zen. Il y a des sections où seul le petit frère peut se faufiler, ou d’autres où le grand doit déplacer un objet lourd, parfois en simultané ; votre coordination œil-main sera donc mise à l’épreuve afin de faire avancer le duo, avec de nouvelles mécaniques qui viennent rafraîchir le gameplay régulièrement.

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Toute communication orale se fait via un langage inventé, et par conséquent, indéchiffrable pour nous en termes verbaux, mais on comprend largement le message via les intonations et les gestes, permettant la transmission de sentiments de manière efficace, renforcée par de petites musiques qui viennent dramatiser l’action - musique qui est toute somme très belle et expressive, retranscrivant le voyage des deux frères. La narration se fait donc en images et bruitages divers et variés, et à aucun moment on ne doute de l’histoire qui est véhiculée - claire et poétique. Ce langage donne une qualité fantastique à l’aventure, mais il y a également tout un univers autour qui reste cohérent tout au long du jeu (contrairement à Knack).

On passe par de somptueux décors et rencontre des personnes qui nous aideront à avancer, ou qui auront simplement besoin de notre aide (un Jak & Daxter linéaire, en quelque sorte). Non seulement c’est beau à voir mais aussi à vivre. Je ne parle pas en terme graphique, même si ça tient largement la route, mais de la patte particulièrement onirique avec des séquences grandioses et un final très puissant. La durée de vie est assez courte (environ quatre heures), mais le rythme est parfaitement adapté, avec des petites pauses pour admirer la vue.

Brothers est un récit haut en couleurs, en émotions et en originalité qui représente pour moi le genre de jeux que l’on voit trop peu. Un gameplay amusant, une histoire simple mais livrée avec force, des personnages auxquels on s’attache, une durée de vie bien dosée, le tout baignant dans un univers lyrique. Un jeu qu’on n’oublie pas tout de suite, et qui vaut largement la peine d’être joué. Les émotions qui m’ont traversé, la joie, la tristesse ou l’amusement, m’ont rappelé à quel point les jeux vidéo peuvent être variés et que les expériences possibles sont encore très vastes. La rejouabilité est peut-être très faible mais c’est bien la première partie qui marque le plus (à l’instar de Journey par exemple). Un très beau jeu qu’il serait bête de louper. ;)

Fraternellement vôtre,
À plus !